Alexan Moar de nouveau dans l’eau chaude

Photo courtoisie

Condamné à trois ans de prison pour homicide involontaire, en juin 2019, Alexan Moar se retrouve de nouveau devant la justice

L’homme de 35 ans, de la Manawan, a comparu détenu par visio-conférence, le 9 décembre dernier, au palais de justice de Joliette, pour faire face à six chefs d’accusation soit deux de menace de mort, extorsion et trois bris de probation.

Les infractions auraient été commises entre le 8 et le 9 décembre dernier à la Manawan. La Couronne, représentée par Me Jean-François Chénard, s’est opposée à la remise en liberté de l’accusé.

L’avocat de M. Moar, Me Robert Loiseau a demandé et obtenu une évaluation psychiatrique de 30 jours afin de déterminer si son client était atteint de troubles mentaux de nature à ne pas engager sa responsabilité criminelle.

Alexan Moar reviendra en cour le 9 janvier prochain pour son retour d’évaluation.

Coup de poing mortel

Le 10 juin 2019, le juge Claude Lachapelle avait entériné la suggestion commune faite par la Couronne et la Défense, soit une peine globale de trois ans de prison contre M. Moar qui avait reconnu sa culpabilité à un chef d’homicide involontaire.

L’accusé et la victime se trouvaient dans un logement du boulevard Sainte-Anne dans la nuit du 28 février au 1er mars 2017, au moment des tristes événements.

Les deux personnes étaient intoxiquées cette nuit-là. Alexan Moar était sous l’effet de l’alcool et des « speeds » et n’avait pas dormi depuis plus de 24 heures. De son côté, André Binette avait consommé, en plus d’un médicament antipsychotique, des « speeds » et probablement de la cocaïne.

La nuit du drame, M. Binette avait demandé à M. Moar de lui remettre une somme d’argent en remboursement à une dette de drogue. Comme l’accusé refusait de donner de l’argent, la victime a tenté de lui arracher une boucle d’oreille pour récupérer son argent. C’est alors que l’accusé avait frappé avec force de son poing au visage de la victime, sans que cette dernière ne réplique, puis l’a poussée vigoureusement. M. Binette est tombée au sol sans jamais se relever.

Alexan Moar avait pris la fuite et est repassé dans le logement dans les heures suivantes sans se préoccuper d’aucune façon de la victime qui agonisait au sol à ses côtés. À ce moment, l’accusé avait omis de demander des secours même s’il avait la connaissance que la victime avait reçu un  coup de poing et avait été violemment poussée.

Ce n’est que le 2 mars 2017, à 10h30 du matin, que les policiers de la SQ s’étaient rendus sur place après avoir reçu un appel pour un corps inanimé dans un logement. La victime gisait au sol avec une blessure à la tête. André Binette était donc resté dans cette position durant plus de 24 heures sans que personne ne lui prête assistance.

Guy Latour

Selon le rapport du pathologiste, le Dr Yann Dazé, la cause du décès était attribuable à un traumatique contondant à la tête résultant de la chute au sol de la victime. Ainsi, la mort de M. Binette était le résultat du coup de poing, de la chute au sol et du manque des soins.

Après sa sortie de prison, Alexan Moar a été arrêté à quelques reprises notamment pour bris de probation et entrave au travail des policiers.