Alexan Moar de nouveau arrêté

Photo courtoisie

Condamné en juin 2019 à trois ans de détention pour négligence criminelle causant la mort d’André Binette, Alexan Moar a été de nouveau arrêté le 11 mai dernier.

L’homme de 32 ans, de la Manawan, a brièvement comparu détenu au palais de justice de Joliette, le 12 mai dernier, pour faire face à une accusation de bris de probation.

Il a rapidement reconnu sa culpabilité devant le juge Bruno Leclerc, deux jours plus tard. Le magistrat a condamné l’accusé à 175 jours de prison et une probation de deux ans.

Le 11 mai dernier, il a brisé l’ordonnance de probation que le juge Claude Lachapelle avait émise lors de sa condamnation de juin 2019. Il a en effet consommé de l’alcool alors qu’il lui en était interdit à la Manawan.

Rappel des faits

Selon le résumé des faits présenté devant le tribunal lors du plaidoyer de culpabilité, en janvier 2019, Alexan Moar et André Binettevse trouvaient dans un logement du boulevard Sainte-Anne à Joliette dans la nuit du 28 février au 1er mars 2017.

Les deux personnes étaient intoxiquées cette nuit-là. Alexan Moar était sous l’effet de l’alcool et des « speeds » et n’avait pas dormi depuis plus de 24 heures. De son côté, André Binette avait consommé, en plus d’un médicament antipsychotique, des « speeds » et probablement de la cocaïne.

La nuit du drame, M. Binette avait demandé à M. Moar de lui remettre une somme d’argent en remboursement à une dette de drogue. Comme l’accusé refusait de donner de l’argent, la victime avait tenté de lui arracher une boucle d’oreille pour récupérer son argent. C’est alors que l’accusé avait frappé avec force de son poing au visage de la victime, sans que cette dernière ne réplique, puis l’avait poussée vigoureusement. M. Binette était tombé au sol sans jamais se relever.

Alexan Moar avait pris la fuite et était repassé dans le logement dans les heures suivantes sans se préoccuper d’aucune façon de la victime qui agonisait au sol à ses côtés. À ce moment, l’accusé avait omis de demander des secours même s’il avait la connaissance que la victime avait reçu un coup de poing et avait été violemment poussée.

Ce n’est que le 2 mars 2017, à 10h30 du matin, que les policiers de la SQ s’étaient rendus sur place après avoir reçu un appel pour un corps inanimé dans un logement. La victime gisait au sol avec une blessure à la tête.  André Binette était donc resté dans cette position durant plus de 24 heures sans que personne ne lui prête assistance.

Selon le rapport du pathologiste, le Dr Yann Dazé, la cause du décès était attribuable à un traumatique contondant à la tête résultant de la chute au sol de la victime. Ainsi, la mort de M. Binette a été le résultat du coup de poing, de la chute au sol et du manque des soins.

Selon le témoignage du Dr Daze, lors de l’enquête préliminaire d’Alexan Moar, le 27 mars 2018, il aurait été possible de sauver la vie de la victime si des soins lui avaient été prodigués en temps voulu.

Selon la Couronne, M. Moar avait asséné un coup de poing avec une force manifestement démesurée et l’avait poussé vigoureusement au sol alors que ce n’était pas nécessaire. De plus, l’accusé avait fait preuve d’insouciance déréglée et téméraire à l’égard de la vie de M. Binette.