Un jeune homme de 21 ans, soupçonné d’avoir participé à une agression armée dans un bar de Joliette, en janvier dernier, a décidé d’admettre sa culpabilité.
Kevin Perreault-Dubuc a plaidé coupable, le 9 avril, à une kyrielle d’accusation au palais de justice de Joliette, soit deux chefs de menaces de mort, deux d’entrave à un agent de la paix, deux bris de probation, agression armée, voie de fait causant des lésions corporelles, de menace, évasion d’une garde légale et bris de condition.
Les faits reprochés à l’accusé ont tout d’abord eu lieu dans la soirée du 17 janvier dernier. Il a tout d’abord participé à une agression armée qui a fait deux blessés dans un établissement licencié de la rue Lajoie Sud.
Kevin Perreault-Dubuc s’est rendu à cet endroit, avec un autre individu, afin d’avoir une discussion avec une des victimes qu’il connaissait déjà. Le ton a monté et l’accusé a asséné des coups de couteau à la victime ainsi qu’à un autre homme qui a voulu séparer les belligérants. Les deux personnes blessés ne l’ont pas été gravement et ont rapidement obtenu leur congé d’hôpital.
À la suite de l’agression, les deux suspects avaient quitté en véhicule. Les corps policiers avoisinants ont été avisés et ont effectué du ratissage et de la surveillance. Les deux suspects avaient été localisés en véhicule vers 22 h 30 dans le secteur de La Plaine, par le Service de police de Terrebonne.
Il s’évade de l’hôpital
Kevin Perreault-Dubuc, qui était le passager du véhicule, a pris la fuite à pied, mais les policiers avaient été en mesure de le retracer et de l’arrêter pour agression armée. Il a aussi proféré des menaces de mort envers deux policiers en plus d’entrave au travail des policiers.
Pour cet événement, Kevin Perreault-Dubuc avait comparu sous 14 chefs d’accusation. À l’issue de sa première comparution pour agression armée, un juge de la Cour du Québec avait ordonné qu’il subisse une évaluation psychiatrique afin de déterminer l’aptitude de l’accusé à subir son procès.
Or, il s’est évadé du CHDL, endroit où il était détenu pour son évaluation, le 22 janvier dernier. Il a été arrêté sur l’heure du midi, le 25 janvier, dans un logement de la rue Alphonse-Durand à Joliette, par les policiers de la Sûreté du Québec. Le groupe tactique d’intervention est venu en assistance pour procéder à son arrestation.
Il a été remis en liberté une seconde fois, sous plusieurs conditions. Il a cependant à nouveau été appréhendé dans la soirée du 2 mars dernier après que les policiers de de la Sûreté du Québec du poste de la MRC de Joliette aient reçu une plainte concernant des menaces transmises par téléphone à une personne.
Le juge veut comprendre
À la suite du plaidoyer de culpabilité de Kevin Perreault-Dubuc, la Couronne, représentée, par Me Laurent Kominik, et la Défense, par Me Karine Boisvert, ont fait une suggestion commune de 36 mois de pénitencier moins les quatre mois de détention préventive.
Le juge Bruno Leclerc a cependant refusé d’entériner cette suggestion. « Ça m’apparait une peine très clémente. Je veux comprendre pourquoi l’accusé a commis ces gestes », a mentionné le magistrat en ordonnant la confection d’un rapport présentenciel.
L’accusé, qui possède une problématique de consommation de stupéfiants et de santé mentale restera détenu et reviendra en cour le 10 juin prochain, pour les représentations sur sentence.