Le Living-Lab : un projet innovant qui aidera avant tout nos entreprises existantes à faire le virage technologique

Photo Guy Latour

L’innovation et le Living Lab Lanaudière étaient à l’honneur, le 13 janvier, à l’occasion du premier dîner de l’année 2020 de la Chambre de Commerce du Grand Joliette (CCGJ).

En effet, Nicolas Framery, directeur-général de la Corporation de Développement Économique de Joliette (CDÉJ) ainsi que Noah Redler, fondateur d’Arche Innovation, ont prononcé une conférence intitulée : l’Innovation, moteur de développement économique et facteur nécessaire à la prochaine génération de travailleurs.

D’entrée de jeu, M. Redler a expliqué ce qu’est l’innovation : « C’est la recherche constante d’améliorations de l’existant. On parle d’introduire quelque chose de nouveau, d’encore inconnu, dans une chose étable », a-t-il mentionné.

M. Redler ajoute que l’innovation est un processus, pas un résultat. Si elle est bien faite, elle offre plusieurs avantages soit son faible coût, son processus collaboratrice, elle est formatrice et amusante.

« L’innovation se doit d’être une activité de groupe car on trouve toujours de meilleures solutions grâce à l’intelligence collective. C’est de l’innovation ouverte », a-t-il noté De plus, l’innovation est un avantage compétitif.

Pour Nicolas Framery, il y a trois déterminants pour améliorer la richesse du milieu soit la productivité du travail, son intensité et le taux d’emploi.  « En théorie, on augmente la richesse en travaillant plus efficacement, plus longuement et en faisant travailler plus de monde. La pratique actuelle nous montre qu’il y a des éléments qu’on a plus de difficultés à jouer. Nous sommes en situation de plein emploi partout au Québec en plus d’avoir une population de plus en plus vieillissante », a expliqué le directeur général de la Corporation de Développement Économique de Joliette.

Il souligne qu’entre 2001 et 2016, la MRC de Joliette a eu une croissance démographique de 23%. De plus le nombre d’emploi localisé dans la MRC a cru de 26% durant cette période. La population active a augmenté, quant à elle, de 18%. « Ça met une pression plus grande chez nos entreprises pour être capable de trouver des travailleurs car proportionnellement, j’en ai moins que j’en avais avant », a-t-il précisé.

Nicolas Frameury a rappelé, qu’en 2018, la région de Lanaudière figurait à l’avant-dernier rang, au Québec, au niveau du taux de productivité.  De plus, la relation au travail a évolué notamment en raison de la conciliation travail-famille et l’avènement de la société de loisirs.

« Pour augmenter la productivité de nos entreprises, il faut favoriser la formation et la diplomation de la main-d’œuvre; il faut augmenter les investissements en équipements, machinerie et nouvelles technologies (automatisation, amélioration des équipements de production) et enfin, il faut augmenter la recherche et le développement ainsi que l’innovation », croit M. Frameury.

L’origine du projet Living Lab

En 2017, devant la croissance du nombre d’incubateurs et d’accélérateurs au Québec ainsi qu’à la suite de la gestation de plusieurs projets dans la région, une quarantaine d’acteurs du milieu se sont assis ensemble  pour réfléchir.

« On voulait un projet différent et innovant qui aidera avant tout nos entreprises existantes à faire le virage technologique. Il y avait aussi la volonté de trouver un élément distinctif pour attirer ou retenir des startups innovantes dans notre écosystème », a précisé M.Frameury.

Le Living Lab est un laboratoire à ciel ouvert dont son approche privilégie le test d’innovations en condition réelle. Parmi les services offerts, il y a un service de maillage entre un microlab (entreprise ou milieu d’accueil) et un innovateur (startups), un accès à une technologie en développement et en lien avec son activité qu’il va aider à développer de par son expérience et ses besoins. Enfin, le startup accède à un milieu de test réel où il va pouvoir finaliser le développement de sa technologie.

Nicolas Frameury a cité en exemple la collaboration entre Habitations Bordeleau et Evey.  Cette dernière entreprise, qui testait une technologie de domotique avancée fut introduite dans le maillage. L’application a été adaptée pour le marché des résidences pour aînés afin de permettre une réduction des dépenses d’énergie par une meilleure utilisation de l’éclairage et du chauffage. Elle permet également une amélioration du confort et de la sécurité des résidents, grâce au contrôle de l’appareil par la voix et la reconnaissance des habitudes des usagers. Cela a apporté plusieurs gains autant pour Habitations Bordeleau et Evey que la MRC de Joliette.

« Pour 2020, on souhaite réaliser une vingtaine de maillage et faire connaître le service au plan régional et provincial », de conclure M. Frameury.

Notons enfin que la CCGJ a souligné le 65e anniversaire de Dunton Rainville, avocats et notaires, alors que Joliette Ford Lincoln est la personnalité du mois de janvier.