Doutes sur la qualité de l’air à l’école Notre-Dame de Saint-Roch-de-l’Achigan : la santé et la sécurité des gens doivent être la priorité absolue

Courtoisie

À la suite du reportage de ce matin de Monic Néron, journaliste au 98,5 FM, le Syndicat de l’enseignement du Lanaudière (SEL-CSQ) réitère sa demande à l’effet de pouvoir procéder à des tests de qualité de l’air à l’école Notre‑Dame de Saint-Roch-de-l’Achigan, ce que refuse obstinément la Commission scolaire des Samares.

Cette dernière refuse même l’accès à l’établissement au syndicat, qui procèderait à ses frais à une inspection de la qualité de l’air de l’établissement dans le but d’assurer la défense pleine et entière du personnel enseignant concerné, engagé dans une démarche de réclamation auprès de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST). La commission scolaire enjoint même le syndicat à recourir aux tribunaux pour pouvoir y parvenir.

« Il est tout simplement inacceptable de devoir se battre en cour pour protéger la santé des enseignants, alors que c’est clairement une obligation légale de l’employeur. Même si la commission scolaire a procédé à certains tests qui n’étaient pas concluants, un doute important demeure et il ne pourra être dissipé qu’avec une inspection en bonne et due forme de la qualité de l’air de cet établissement. Le refus de poursuivre les analyses et les démarches est incompréhensible, alors que des gens sont malades depuis de longs mois », de décrier François Breault, président du SEL-CSQ.

L’école primaire Notre-Dame de Saint-Roch-de-l’Achigan a connu des problèmes d’entretien et d’infiltration d’eau au fil des ans qui auraient pu affecter la santé des élèves et des enseignantes et enseignants qui y travaillent, comme celle de tout le personnel d’ailleurs. En 2017, près de 20 personnes ont porté plainte à la Commission scolaire des Samares, car elles éprouvaient des symptômes similaires : étourdissements, saignements de nez, vomissements, migraines, otites, rhinites, sinusites, maux de gorge, etc. Comme les enseignantes et enseignants voient leur condition physique s’améliorer durant l’été ou les congés, le médecin traitant de huit de ces enseignants recommande d’investiguer le lien avec leur environnement de travail, ce que réfute la Commission scolaire des Samares, qui n’a jamais voulu procéder elle‑même à un test de qualité de l’air.

Fait à noter, dans un cas en tous points similaire survenu il y a quelques années dans cette même commission scolaire, une décision du tribunal a accordé au syndicat le plein accès à l’établissement pour faire un test de qualité de l’air dans le but d’assurer la défense des enseignantes et enseignants en démarche d’indemnisation.

« Faut-il comprendre que notre commission scolaire veut encore une fois dépenser des deniers publics pour aller devant les tribunaux, déjà fort occupés, pour se faire confirmer une décision que l’on connaît déjà? On doit absolument faire un meilleur usage des ressources », de conclure M. Breault.