Au moins 400 000 abeilles tuées par un ours qui sortait de son hibernation

Photo Courtoisie

Une entreprise apicole (miel) de Saint-Norbert a eu une mauvaise surprise, le 3 avril, alors qu’un ours, qui sortait de son hibernation, a lourdement endommagé 28 ruches.

« C’est la première fois que ça nous arrive le printemps. C’est du jamais vu », a expliqué en entrevue au Lanaudière, André Talbot, copropriétaire du Rucher Mellifera.

En fin de journée, le 3 avril, le fils de M. Talbot, Philippe effectuait une tournée des 12 sites que l’entreprise familiale laisse ses ruches l’hiver.

Dans un de ces sites, qui comprend 28 ruches, toutes les boîtes étaient ouvertes, les cadres étaient brisés et les emballages de ruches étaient arrachés. De plus, on a constaté un trou dans la clôture électrique.

Philippe Talbot et son père ont rapidement conclu que le méfait avait été commis par un ours qui sortait de son hibernation. Affamé, l’animal a mangé le couvain, qui contient beaucoup de protéines pour nourrir les jeunes abeilles.

« Actuellement il est trop tôt pour déterminer la nature des dommages. Il faut attendre un réchauffement des températures pour ouvrir les ruches endommagées », explique M. Talbot.

Ce dernier estime qu’au moins 400 000 abeilles seraient mortes. Ce chiffre pourrait atteindre 840 000 si les abeilles de toutes les ruches touchées sont décédées.  Si la reine de la ruche n’a pas survécu, les abeilles ne pourront pas produire de miel.

Le montant des dommages pourrait atteindre 20 000$. Malheureusement,  les copropriétaires de l’entreprise n’étaient pas assurés pour ce genre d’incident l’hiver.

« Comme notre spécialité est le miel fleur sauvage, nous devons avoir les ruches dans un endroit en plein nature. Ça fait partie des risque », souligne André Talbot. Depuis l’ouverture du Rucher Mellifera, il y a 10 ans, des ours sont venus visiter les ruches au moins trois fois en automne, mais c’est la première fois si tôt au printemps que ça arrive.

Par contre, M. Talbot estime être en mesure de remplacer toutes les ruches qui ont été endommagées ou détruites dès le début de l’été avec de jeunes ruches.