L’UPA de Lanaudière demande un appui accru aux secteurs agricoles et forestiers

Réunis à l’occasion du congrès régional, les membres de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de Lanaudière ont réaffirmé l’urgence d’un soutien accru aux secteurs agricoles et forestiers du Québec. Le président général de l’UPA, Martin Caron, a profité de l’événement pour rappeler que les investissements actuels sont largement insuffisants pour répondre aux besoins réels du milieu.

« Les gouvernements à travers le monde consacrent en moyenne 2 % de leurs dépenses à leur agriculture, alors que les soutiens québécois et canadien ne dépassent toujours pas 1 %. Il est impératif de rectifier le tir. Investir en agriculture et en foresterie, c’est aussi miser sur des secteurs d’avenir qui permettent de créer des milliers d’emplois en région, de développer le territoire, d’innover et de nourrir durablement les consommateurs d’ici et d’ailleurs. Un appui indéfectible des gouvernements est nécessaire pour assurer le plein développement de ces secteurs stratégiques », a déclaré M. Caron.

Un récent sondage mené au printemps révèle que 94 % des Québécoises et Québécois considèrent que le secteur agricole joue un rôle important dans l’économie et la vitalité des régions. Cette reconnaissance populaire appelle des investissements à la hauteur des attentes et du potentiel de chaque région et secteur de production — bien au-delà du milliard de dollars annoncé pour la mise en œuvre de la Politique bioalimentaire 2025-2035.

Par ailleurs, la grande majorité des productrices et producteurs réclament la fin de la tarification du carbone dans le secteur agricole, une mesure unique au Canada, ainsi que le remboursement des 482 M$ versés depuis 2013 au Fonds d’électrification et de changements climatiques. Le gouvernement du Québec permet depuis trop longtemps une ponction injustifiée dans un secteur stratégique qui ne dispose pas d’alternatives viables. À cela s’ajoutent des défis majeurs : un soutien direct à la transition écologique nettement inférieur à celui offert aux États-Unis, un effondrement du revenu net agricole (passé de 1,2 G$ en 2021 à seulement 29 M$ en 2024), et une dette agricole record de 32 G$. Ces conditions compromettent sérieusement la pérennité du secteur et les transferts vers la relève.

L’UPA réclame des mesures concrètes et immédiates :

  • Un rehaussement substantiel des budgets consacrés à l’agriculture;
  • Un soutien direct accru à la transition écologique;
  • Le remboursement des coûts associés à la tarification carbone.

L’UPA poursuivra ses démarches pour que les gouvernements reconnaissent pleinement la valeur stratégique de l’agriculture et de la foresterie, et leur rôle essentiel dans la résilience économique, sociale et environnementale du Québec.