Intégrer une famille recomposée n’est jamais simple : un beau-parent doit composer avec les enfants de son partenaire, gagner leur respect et préserver l’équilibre du couple. Entre amour, éducation, limites et frustrations, découvrez les clés pour réussir cette cohabitation sans devenir le « parent de trop ».
Il existe trois deuils principaux (en dehors des décès, bien sûr !) que la vie risque de placer sur notre route : il faut parfois faire une croix définitive sur des parents qu’on aurait voulu aimants et qui ne le seront jamais, puis le couple qui se dissout alors qu’on croyait que « c’était pour la vie », ce qui entraîne automatiquement, quand vous avez eu des bambins, l’explosion du fantasme de la famille nucléaire : papa, maman et leur/leurs enfant(s).
La monoparentalité est un défi pour chaque parent et le risque est d’entretenir un autre fantasme qui ne sera pas simple à réaliser : celui de la famille recomposée. Encore faut-il que tout le monde (adultes comme enfants) trouve sa place dans cette nouvelle cellule familiale. C’est bien là que le bât blesse bien souvent et découvrons ensemble pourquoi ce quatrième deuil pend au nez de nombreux hommes et femmes ayant espéré partager leur vie et leurs responsabilités en formant une équipe avec un/une nouveau/nouvelle partenaire.
Quand l’un des deux n’a jamais eu d’enfant et se retrouve père/mère de famille.
Certains ont un don inné avec les enfants et se lancent avec joie dans la responsabilité d’élever la progéniture de la personne aimée. Plusieurs points doivent être validés afin que la magie et la chimie opèrent. Pour commencer, il est important que les enfants vous acceptent. Vous remplacez le « vrai parent » et ils devront reconnaître votre autorité dans la maison. Sinon, vous risquez le sempiternel « tu n’as rien à me dire, tu n’es pas mon père/ma mère ! ». Point important et qui vaut son pesant d’or : ils doivent être bien élevés et respecter vos valeurs, sans quoi les morveux vous mangeront la laine sur le dos, possiblement sans l’intervention du vrai parent. Il existe trois grandes raisons de faire exploser un couple : le sexe, l’argent et… l’éducation des enfants. Vous aurez beau aimer les/ses enfants, s’ils vous manquent de respect et piétinent vos valeurs sous le regard attendri ou dépassé du partenaire, soit vous vous soumettrez et la marmaille vous rendra la vie infernale, soit, après discussions avec le père ou la mère et tentative désespérée de vous faire respecter, vous devrez quitter le navire. Dans tout couple, vous conviendrez qu’il est important d’être sur la même longueur d’onde, surtout pour encadrer et éduquer des gamins, d’autant plus s’ils ne sont pas de vous. Si ce n’est pas le cas, le couple explosera ou vous serez considéré comme un paillasson. Certains de mes clients m’ont confié que, dans ce cas de figure, la progéniture se moquait d’eux, leur manquant ostensiblement de respect, sans que le/la conjoint(e) n’intervienne. Quelle que soit la situation, vous devez imposer le respect avec le soutien du parent : vous respecter, vous faire respecter et, bien sûr, respecter les enfants. Cependant, il arrive que ce soit impossible et que la seule solution, pour votre sauvegarde, soit de vous retirer. Courage ! Fuyez !
Il arrive aussi que « l’élément » rapporté refuse tout net de s’impliquer dans l’éducation des enfants de son/sa partenaire. Il ne sera donc pas reconnu comme un adulte ayant autorité, mais comme un satellite, un intrus qui, finalement, n’a pas sa place dans la maisonnée. Un enfant a besoin de sentir/savoir qui est l’adulte dans la sphère intime de la vie en communauté. Si vous ne prenez pas votre place, vous irez vers des complications qui génèreront des disputes parent/enfants et dans votre couple aussi. Si vous intégrez une famille, assumez ! Sinon, restez en dehors de la cellule familiale.
Quand le parent laisse toute la place à son/ses enfant(s) niant la vôtre.
Récemment, un couple s’exprime devant moi afin de voir s’il y a moyen de les remettre sur la même longueur d’onde parce que leur relation bat de l’aile. Lui, ayant une ado d’un premier lit, fait passer sa fille en priorité, surtout quand elle vient un week-end sur deux. Bien que vivant sous le même toit, l’épouse devient l’élément rapporté que le père et sa fille « acceptent » de joindre à leurs activités. Activités qui, même si elles ne se produisent pas lors du week-end de papa, ce dernier tient à y assister et insiste pour que sa femme (qui n’y trouve aucun intérêt) y aille aussi. Cette dernière se retrouve avec le statut de « maîtresse » dans ce couple à trois, devant s’effacer devant la gamine puisque la vie du père ne tourne qu’autour d’elle quand elle est là. À force d’explications, de constats, d’expression de ses inconforts, le tout n’étant pas entendu par un homme qui ne comprend pas ce que sa femme revendique et qui la croit jalouse de sa fille, le couple explose en vol. Lui se sent coupable de s’être séparé de la mère et veut tout donner à sa petite, alors que madame joue des coudes pour obtenir le statut de conjointe qu’elle mérite. Il n’a pas su faire la part des choses et répartir son temps et ses actions entre sa fille et sa conjointe. De plus, le lien ne s’est pas créé entre la fille et sa belle-mère, malgré les efforts désespérés de cette dernière. Game over…
Ingrédients pour « greffer » un nouveau partenaire/une nouvelle partenaire dans la famille.
Pour que la « greffe » prenne, il est important que le nouvel élément tisse des liens d’affection sincère avec la progéniture afin d’être accepté. Il doit s’impliquer aussi pour prendre sa place dans la tribu. Progéniture qui doit être bien élevée et respectueuse (je le rappelle) : c’est le parent qui doit donner le ton à cette nouvelle équation. Chacun devant répartir son temps adéquatement entre la relation de couple et les enfants. Tout repose encore une fois, comme toute relation saine, peu importe la sphère, sur la confiance et le respect. J’ai connu aussi de merveilleuses histoires où la « mayonnaise » a pris rapidement et joyeusement. Je l’explique souvent dans mes écrits : les parents (ou le parent + un autre adulte) sont « le mâle et la femelle dominants » de la meute, comme chez les loups. Ce qui signifie qu’ils doivent encadrer adéquatement les louveteaux en leur enseignant les règles de la vie en communauté. Louveteaux qui ont besoin de connaître les règles pour essayer de les transgresser pour vous tester. Et vous serez peut-être étonné d’apprendre que des enfants se sentent en sécurité quand ils savent où mettre les pieds. Imaginez que vous soyez kidnappé avec un sac sur la tête et qu’on vous abandonne, aveuglé. Quel sera votre premier réflexe ? Marcher droit devant vous pour atteindre un mur, une paroi, pour comprendre où vous êtes. Et imaginez donc que vous n’atteigniez aucun mur, incapable d’avoir une idée de l’endroit où vous vous trouvez. Vous serez terrifié… Idem pour les enfants qui ne savent pas quelle est leur marge de manœuvre : ils tirent sur l’élastique qui ne casse jamais, et plus ils tirent, plus ils paniquent et plus ils deviennent ingérables. Que ce soit vos propres enfants ou les enfants de votre nouvelle conquête, prendre votre place en tant qu’adulte responsable rassurera les gamins, et même s’ils essaient de vous tenir tête (comme nous l’avons tous fait avec nos propres parents), soyez solide, juste et bienveillant. Sauf si vous avez affaire à des petits monstres sans foi ni loi, alors, encore une fois… Fuyez ! Vous ne les rééduquerez pas sans l’appui du parent qui, si vous faites face à des monstres, n’a pas su les élever. Par sentiment de culpabilité, il/elle en vous soutiendra pas par crainte que ses chères têtes blondes ne l’aiment plus… Le repli stratégique sera de mise, sinon, vous y laisserez votre santé.
À retenir : pour s’intégrer à une famille, le maître-mot est le respect. Si les enfants ont été bien éduqués, vous saurez, en toute sincérité, trouver le chemin de leur affection et ils vous respecteront comme vous les respecterez. Si les enfants sont des terreurs, ça vous donne l’heure juste sur le manque de confiance de votre partenaire qui les laisse tout faire et il ne sera pas question que vous soyez celui ou celle qui les empêchera de tourner en rond. Ils feront tout ce qui est en leur pouvoir pour vous faire « virer » de la maison. À vous de choisir si vous acceptez le rôle de paillasson (ils vous mépriseront pour ça) ou si vous préférez partir pour vous respecter. Et puisque vous aimez leur papa ou leur maman, souvenez-vous que les enfants sont leur prolongement.
Coaching avec Pascale Piquet
450 886-0585
00 1 450 886-0585
PASCALE PIQUET À CTB TV au Québec
Pascale participera à l’émission de télévision « Bon Matin Lanaudière », animée par Dany Bérubé et diffusée les lundis, mercredis et vendredis de 9 h à 10 h am. Cette émission, de type Salut Bonjour, propose des bulletins de nouvelles, la météo ainsi que deux chroniques différentes au cours de l’heure.
Pascale prendra l’antenne aux dates suivantes :
- 10 octobre à 9 h 20 – sujet : la famille recomposée
- 21 novembre à 9 h 20
- 5 décembre à 9 h 20
L’émission peut être écoutée :
- en direct sur Cogeco, au canal 700
- en direct sur le site web : ctbtv.ca
- en rediffusion le lendemain, de 9 h à 10 h, sur le site de CTBTV
- en rediffusion sur YouTube, à « @ctb-tvdanslanaudiere1320″ ou en recherchant « Bon Matin Lanaudière ».
Rendez-vous le 10 octobre à 9h20
