Crise du logement à Lanaudière : l’Escouade logements sains lance un appel urgent

Courtoisie Escouade logements sains

L’Escouade logements sains rappelle que la crise du logement frappe de plein fouet la région de Lanaudière, qui se classe au troisième rang des régions les plus touchées au Québec, avec 188 ménages toujours sans logis au 1er juillet, selon les données des OMH. Toutefois, l’Escouade estime que ce chiffre est largement sous-évalué : l’itinérance cachée est rarement comptabilisée et plusieurs locataires en détresse ne s’inscrivent pas auprès des OMH, notamment en raison de critères d’admissibilité restrictifs.

Cette situation critique s’inscrit dans un contexte provincial tout aussi alarmant, alors que 1 667 ménages québécois sont toujours à la recherche d’un toit. « Pendant que des familles dorment dans leur voiture, des aînés sur des divans et d’autres en tentes, nos élus protègent les profits de quelques propriétaires, dont ils font partie. Ils laissent la crise du logement s’aggraver! Nous n’avons pas l’intention de nous taire. », déclare une membre de l’Escouade « Signez la pétition! Pour le droit au logement sain! »

Les locataires dénoncent le manque d’action des autorités locales et provinciales. Selon eux, cette crise est le résultat d’un désengagement gouvernemental prolongé envers le logement social et d’une absence de réglementation efficace pour protéger les locataires. Le taux de rotation des logements a chuté drastiquement, passant de 18,6 % à 10,4 % en cinq ans, traduisant une paralysie du marché locatif. Les locataires les plus vulnérables — familles monoparentales, personnes âgées ou à faible revenu — sont les premières victimes de cette crise qui les pousse souvent à l’itinérance.

« La coalition avenir Québec pense à un avenir sans nous! Ils coupent en santé, en éducation et refuse un minimum de logements sociaux nécessaires et urgents! La CAQ n’aime pas les pauvres, les personnes racisées, les femmes et les enfants! » conclut une locataire.

La prolifération des locations touristiques, de type Airbnb, contribue également à aggraver la pénurie de logements accessibles. Pendant que des immeubles restent vacants et disponibles pour des touristes, les locataires peinent à trouver un toit digne. Les manifestants pointent également du doigt un système complice, où plusieurs élus municipaux et ministres possèdent eux-mêmes des immeubles locatifs, créant des conflits d’intérêts flagrants. Cette réalité alimente un sentiment d’injustice parmi les locataires laissés pour compte! « Pourquoi les élus municipaux n’interviennent-ils pas? Sont-ils propriétaires locatifs eux aussi? De courte ou de longue durée? » se demande un citoyen allié.

L’Escouade logements sains exige des mesures concrètes et immédiates : QUE le logement sain soit considéré comme un droit fondamental pour tous!!! QUE tous les élus, à tous les paliers gouvernementaux, prennent leurs responsabilités reconnues comme telles par la loi et fassent leurs jobs. QU’UN règlement uniforme, obligatoire sur l’entretien des bâtiments locatifs soit adopté sans délai et de procéder rapidement à des inspections rigoureuses.

L’escouade demande aussi plus largement : un registre des loyers obligatoire et permanent, un gel des loyers, la création de 50 000 logements sociaux en cinq ans, une interdiction des locations à court terme, l’instauration d’une taxe sur les logements vacants et un contrôle renforcé ou moratoire sur les évictions et les reprises de logement. Les locataires n’entendent pas se taire jusqu’à ce que le droit fondamental à un logement décent soit respecté pour tous.

Pétition : https://www.change.org/escouade_logements_sains