Et si l’on troquait un coin d’asphalte contre un îlot de verdure ce printemps? Alors que plusieurs personnes réfléchissent à l’aménagement de leurs espaces extérieurs pour la belle saison, c’est l’invitation que le Centre d’écologie urbaine lance avec son projet Sous les pavés! D’ici le 15 juillet, la population québécoise est invitée à participer au défi Pousse après pousse en retirant une surface asphaltée ou pavée pour y ramener de la vie. Un défi accessible et porteur de changement.
Stationnements, ruelles, grandes artères, cours arrière. Bien qu’elles remplissent des fonctions importantes, l’asphalte et le pavé sont des surfaces imperméables qui prennent beaucoup de place dans nos quartiers. En milieu urbain, les bâtiments et le bitume peuvent couvrir jusqu’à 100 % des sols selon les zones, empêchant environ 35 % des eaux de pluie de s’y infiltrer. Ajoutons à cela des écarts de température de plus de 10°C observés entre les quartiers bétonnés et ceux plus verts : il est temps d’agir!
Les Québécois·es prêt·es à passer l’action
Selon un sondage effectué auprès de la population québécoise résidant en milieu urbain ou périurbain :
- 72 % des répondant·es estiment que la minéralisation des centres urbains est un enjeu important au Québec.
- 32 % affirment qu’il y a trop d’espaces asphaltés dans le quartier ou le secteur entourant leur domicile.
- 81 % se disent affecté·es par les îlots de chaleur, et 46 % vont jusqu’à exprimer qu’ils·elles le sont assez, voire beaucoup.
Alors que les événements météorologiques extrêmes comme les canicules et les pluies diluviennes deviennent de plus en plus fréquents et intenses, retirer du pavé ou de l’asphalte est un geste permettant de rendre nos villes plus résilientes.
« Ce que nous proposons avec Sous les pavés, c’est un mouvement collectif en faveur de la déminéralisation! Chaque espace de verdure compte pour atténuer les îlots de chaleur, améliorer la gestion des eaux de pluies, favoriser la biodiversité, et surtout, retrouver un lien vital avec notre environnement. C’est un geste qui a du sens, qui se voit, et qui inspire », souligne Véronique Fournier, directrice générale du Centre d’écologie urbaine.
« Sous les pavés est une belle façon d’informer et d’engager les citoyen·nes sur des moyens concrets d’adapter nos milieux de vie face aux effets des changements climatiques. En permettant aux citoyen·nes d’agir au-delà de leurs habitudes quotidiennes et en misant sur une approche collective, le projet vient contrer le sentiment d’impuissance que nous pouvons ressentir face à l’ampleur de la tâche », insiste Nicolas Girard, directeur général du Fonds d’action québécois pour le développement durable.
Comment participer au défi Pousse après pousse?
Les citoyennes et citoyens qui souhaitent relever le défi sont invités à :
- Identifier une zone dont la surface asphaltée ou pavée pourrait être retirée (et s’assurer d’avoir les autorisations requises si cet espace n’est pas sur leur propriété).
- Consulter les ressources du défi pour identifier les prérequis et l’équipement nécessaire.
- Trouver quelques complices pour retirer l’asphalte ou les pavés.
- Débuter la transformation de cet endroit gris en une surface pleine de vie.
- Planter des végétaux indigènes adaptés à l’espace et au climat et qui favorisent la biodiversité.
- Documenter les étapes du projet et publier des photos avant-après sur les réseaux sociaux en identifiant @souslespavesqc et en utilisant le mot clic #PousseAprèsPousse, ou envoyer ses photos via le formulaire disponible en ligne.
En documentant leur projet avant le 15 juillet 2025, les participantes et participants courent la chance de gagner l’une des trois cartes cadeaux de 100 $ à dépenser dans une pépinière locale!
Tous les détails, le formulaire d’inscription et des outils pratiques sont disponibles au https://relevonsledefi.ca.
Pousse après pousse, la nature regagne du terrain
Avec Sous les pavés, transformer une surface grise en espace vert et convivial devient un projet collectif inspirant. Depuis 2017, 35 démarches collectives ont été réalisées dans 12 régions du Québec, permettant de retirer 5700 m² d’asphalte, de planter 8150 arbres et végétaux et de mobiliser 3100 bénévoles.
Parce que chaque pousse compte, les solutions sont entre nos mains!