L’organisme Au Cœur de l’il réagit au filicide suivi d’un suicide à Notre-Dame-des-Prairies

Photo courtoisie

Le 26 août dernier, un double filicide suivi du suicide du père a eu lieu à Notre-Dame-des-Prairies. Nous souhaitons offrir nos plus sincères condoléances à la mère des victimes et aux familles touchées par ce tragique évènement.

Selon les informations partagées dans les médias, ces filicides ont été commis dans un contexte de violence conjugale. L’organisme Au cœur de l’il tient à rappeler, via ce communiqué de presse, l’importance de ne pas confondre détresse émotionnelle et trouble de santé mentale. Les troubles de santé mentale figurent parmi les facteurs de risque d’homicide familiaux mais, il est important de souligner que plusieurs auteurs d’homicides familiaux n’en présentent aucun.1

La majorité des homicides familiaux au Québec ont été commis par un homme (85,0 %). Cette proportion varie selon le type d’homicide, elle est de 87,8 % dans le cas des filicides et de 93,2 % pour les homicides conjugaux. En 2018-2019, trois (3) évènements sur huit (8) comportant un homicide en contexte de violence conjugale ont été suivis par le suicide de l’auteur.2

Les homicides familiaux sont souvent décrits dans les médias comme étant des évènements imprévisibles, inexplicables. Pourtant, dans la majorité des filicides et familicides, le geste a été précédé de conflits qui duraient depuis des semaines ou des mois, voire depuis des années. Les homicides familiaux sont dans plusieurs cas, l’aboutissement d’une trajectoire de violence qui s’est intensifiée. Différents moyens peuvent donc être mis en place pour les prévenir, et ce, bien en amont.3

L’identification rapide des situations de violence conjugale fait partie des meilleures pratiques pour prévenir ces homicides. Différents outils de prévention ont été développés, entre autres, un guide pour les intervenants œuvrant auprès des auteurs de comportements violents, par notre réseau À cœur d’homme.4 Ce guide traite notamment de l’appréciation du risque d’homicide conjugal et des stratégies d’intervention adaptées pour assurer un filet de sécurité. Différents facteurs peuvent être associés à un plus grand risque d’homicide intrafamilial, comme l’amplification de la violence conjugale, le contrôle coercitif et des éléments déclencheurs comme la séparation et les conflits en lien avec la garde des enfants. À noter que ce ne sont pas des relations causales car la violence conjugale est toujours multifactorielle. Il est donc important que l’appréciation du risque soit effectuée par des intervenants formés.

Il subsiste, encore aujourd’hui, des freins à la demande d’aide chez les hommes et ce, pour différentes raisons liées notamment aux stéréotypes de genres et aux valeurs masculines traditionnelles. Il y a aussi la honte, la culpabilité et la peur du jugement. Il revient de notre responsabilité collective de travailler à normaliser le fait de demander de l’aide, tant chez les jeunes garçons que chez les hommes plus âgés. Il est essentiel d’œuvrer, dès le plus jeune âge, à promouvoir des relations saines et égalitaires.

Si vous ou l’un de vos proches vivez un moment difficile, telle qu’une séparation, que vous observez des changements de comportements et que vous êtes inquiets, ne restez pas seul. Vous avez la responsabilité de demander de l’aide. N’hésitez pas à nous appeler au 450-756-4934 poste 1 et un intervenant vous accueillera sans jugement et en toute confidentialité.

Ressources pour les victimes de violence conjugale et leurs proches

  • Maison d’accueil La Traverse: 450-759-5882
  • Centre de femmes Marie-Dupuis: 450-752-5005
  • O.S. violence conjugale: 1-800-363-9010

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