L’Université de Montréal accueillera dès la fin de la saison estivale Véronique Hivon au sein du Département de science politique. Le mandat de Mme Hivon, à titre de professeure invitée et d’experte en résidence à la nouvelle Maison des affaires publiques et internationales de l’UdeM, débutera le 1er septembre.
Forte d’une carrière politique qui a duré près de 15 ans sur la scène québécoise comme députée de Joliette, incluant un mandat de ministre déléguée aux Services sociaux et à la Protection de la jeunesse, Véronique Hivon a participé à la mise sur pied de projets importants pour la société québécoise, notamment la Loi concernant les soins de fin de vie ou plus récemment l’avènement des tribunaux spécialisés en matière de violence sexuelle et de violence conjugale, qui font suite au rapport Rebâtir la confiance.
«Je me réjouis de l’arrivée de Véronique Hivon au sein de notre faculté. Sa grande expérience politique sera un atout pour nos étudiantes et étudiants qui la côtoieront autant comme professeure invitée que dans le cadre de projets qu’elle mènera à la Maison des affaires publiques et internationales. Ses talents de communicatrice et sa grande maîtrise des enjeux politiques, juridiques et sociétaux permettront à notre communauté étudiante de comprendre et d’apprécier toutes les facettes des politiques publiques», a expliqué le doyen de la Faculté des arts et des sciences, Frédéric Bouchard.
Véronique Hivon enseignera au programme de maîtrise en science politique – cheminement professionnel en affaires publiques et internationales, en plus de participer à des projets de recherche appliquée autour d’enjeux d’actualité. Ses collègues pourront aussi la recevoir comme conférencière dans le cadre de cours du baccalauréat en science politique ou d’autres disciplines partenaires de la Maison. Elle agira aussi comme mentore pour des étudiants et étudiantes de maîtrise avec stage en science politique.
«C’est avec enthousiasme et fierté que je me joins à l’Université de Montréal. Lorsque j’ai annoncé que je ne solliciterais pas de nouveau mandat politique, j’ai indiqué que, après une vie passionnante dans ce domaine, je souhaitais maintenant pouvoir approfondir certains enjeux de société, dans un cadre différent, et partager mon expérience. C’est précisément ce que mon mandat au Département de science politique me permettra de faire, auprès de professeurs et chercheurs engagés et d’étudiants allumés, qui seront une source constante d’inspiration. Je suis tout aussi ravie de pouvoir contribuer à l’essor de cette nouvelle unité innovante qu’est la Maison des affaires publiques et internationales, un lieu ancré dans le besoin que j’ai souvent constaté dans ma carrière de voir une collaboration plus étroite entre les milieux de l’enseignement et de la recherche et ceux de la pratique. Je remercie d’ailleurs sincèrement l’Université, la faculté et le département de leur main tendue, que je n’ai pas hésité longtemps à accepter, et de leur confiance», a mentionné Mme Hivon.
Diplômée de la Faculté de droit de l’Université McGill et titulaire d’une maîtrise en analyse et planification de politiques sociales de la London School of Economics and Political Science, Véronique Hivon a occupé plusieurs postes au gouvernement du Québec et comme avocate avant de se lancer en politique en 2008. Le poste de professeure invitée à l’Université de Montréal est en continuité avec son engagement politique et lui permettra de transmettre sa passion pour les politiques publiques tout en approfondissant des questions sociétales d’importance.
La Maison des affaires publiques et internationales
La Maison des affaires publiques et internationales est un nouveau projet qui se met en place à l’Université de Montréal afin de contribuer à améliorer les politiques publiques en faisant des milieux professionnels de véritables partenaires de la recherche et de la formation. Les savoirs en sciences sociales et l’expérience des milieux professionnels se conjugueront au sein de la Maison, qui réunit plusieurs expertes et experts de diverses disciplines pour former la relève en affaires publiques et internationales et définir les programmes de recherche de demain.
Véronique Hivon a eu un coup de cœur pour ce projet et participera donc activement à sa mise en œuvre. «Pour moi, le choix du terme maison n’est pas anodin d’ailleurs. Cela représente un lieu où l’on fait des rencontres, où l’on accueille, où l’on se sent en confiance. Pour établir des relations porteuses avec les partenaires, c’est essentiel. Cette maison sera un incubateur extraordinaire pour favoriser le travail en commun de différents milieux professionnels ‒ qu’ils soient communautaires, institutionnels ou gouvernementaux ‒ et des chercheurs qui produisent des données probantes, tout cela dans le but de porter de nouvelles politiques publiques qui feront avancer la société québécoise», explique-t-elle.