À la veille de la nomination des ministres à l’Assemblée nationale, la Table de concertation des groupes de femmes de Lanaudière appuie le Groupe des 13 qui coalise dix-neuf regroupements féministes, pour réclamer un ministère des Droits des femmes et de l’Égalité au Québec.
Des inégalités qui persistent toujours
Les femmes composent 51% de la population et pourtant, elles sont les principales victimes des inégalités qui ne datent pas d’hier », mentionne la coordonnatrice Francine Rivest. La pandémie a creusé ce fossé des inégalités entre les femmes et les hommes et entre les femmes elles-mêmes telles que la charge familiale accrue par les mesures de confinement, les inégalités salariales, le recul des femmes sur le marché du travail, l’augmentation des violences faites aux femmes ainsi que le fléau de l’exploitation sexuelle des jeunes mineures.
Cette crise a mis en lumière l’importance de la création d’un organe gouvernemental qui permettrait des réponses systémiques et globales pour améliorer leurs conditions de vie et aborder leurs réalités spécifiques. L’instauration d’un ministère des Droits des femmes et de l’Égalité permettrait une stabilité et une pérennité dans ses actions, aurait une marge de manœuvre pour relever efficacement l’important défi d’assurer la mise en œuvre des stratégies qui requièrent la participation d’un nombre important de ministères et d’organismes. Ce ministère se présenterait comme un changement majeur, historique, mais aussi nécessaire pour l’atteinte de l’égalité et amplifierait par le fait même la reconnaissance, la crédibilité et la visibilité des enjeux qui touchent toutes les femmes.
Avec un nombre record de femmes élues à l’Assemblée nationale, la TCGFL espère que le premier ministre François Legault accordera des moyens à la condition féminine pour une société juste et égalitaire.