Semaine nationale du laboratoire médical : Pas de labos, pas d’hôpitaux

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Dans le cadre de la Semaine nationale du laboratoire médical, l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) rend hommage au travail indispensable effectué dans le réseau. Au cœur du fonctionnement du système hospitalier, le travail de ses membres compte pour 85 % des diagnostics établis dans le réseau, faisant d’eux·elles un maillon incontournable de la chaîne de la santé et des services sociaux. C’est pour cette raison que l’APTS a choisi le thème Pas de labos? Pas d’hôpitaux pour sa campagne. Et afin de souligner leur expertise technique et leur professionnalisme, l’APTS a dévoilé cette semaine une vidéo illustrant la myriade de savoir-faire présente dans ce milieu.

« Malheureusement, la démarche OPTILAB a intensifié la pénurie de diplômé·e·s en technologie d’analyses biomédicales ainsi que la surcharge de travail des membres sur le terrain. Le résultat, c’est qu’on affaiblit l’ensemble du réseau de la santé et des services sociaux avec cette tentative illogique de centralisation », déplore Martin Lavigne, président de l’exécutif APTS des laboratoires Lanaudière

Rappelons qu’en 2021, le ministre Christian Dubé avait souligné que le caractère décentralisé de ses laboratoires de biologie médicale avantageait le Québec dans sa lutte contre la COVID-19. Pourtant, la démarche de centralisation OPTILAB – directement inspirée de l’exemple ontarien – obtient toujours l’appui du ministre.

Pour l’organisation syndicale, qui représente plus de 5 400 membres œuvrant dans les laboratoires publics de toutes les régions du Québec, les solutions sont connues depuis longtemps. Pour être en mesure de maintenir des services de qualité dans les laboratoires publics, l’APTS propose que le gouvernement :

1. s’engage à cesser immédiatement le recours au temps supplémentaire obligatoire (TSO),

2. mette rapidement en place des incitatifs financiers pour favoriser l’attraction et la rétention des diplômé·e·s en technologie d’analyses biomédicales,

3. amorce une décentralisation de la gestion des laboratoires,

4. procède à l’établissement du portrait actuel de la main-d’œuvre diplômée en technologie d’analyses biomédicales dans les laboratoires et en divulgue rapidement les résultats dans le cadre d’une rencontre avec l’APTS.

« Il est possible de mettre fin à la pénurie de main-d’œuvre qui afflige les laboratoires publics, avec une réelle volonté politique du gouvernement de reconnaître et de valoriser adéquatement le travail du personnel de laboratoire. Il faut que les conditions de travail offertes soient à la hauteur des compétences du personnel pour favoriser la rétention et convaincre un maximum de jeunes de choisir cette carrière », a conclu MartinLavigne.

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