Reconnu coupable du meurtre non-prémédité de Pierre Perreault, survenu le 8 novembre 2015 à Joliette, Daniel Demontigny a échoué dans sa tentative d’obtenir un nouveau procès.
La Cour d’Appel du Québec a en effet rejeté l’appel de l’accusé, maintenant âgé de 45 ans, le 7 janvier dernier. Les honorables Guy Gagnon, Martin Vauclair et Stéphane Sansfaçon ont rejeté les deux moyens d’appel présenté par les avocats de M. Demontigny, Me Kaven Morasse et Me Laurence Lavoie, soit la violation du droit à ne pas témoigner et le témoignage et le rapport d’un psychiatre de la Défense.
C’est donc dire que Daniel Demontigny devra purger sa peine de prison à vie sans possibilité de libération avant 16 ans, sentence qui avait été prononcée par la juge France Charbonneau, de la Cour supérieure au terme d’un procès devant jury qui avait eu lieu du 7 novembre au 5 décembre 2018.
Cinq coups de couteau
La victime dans cette affaire était décédée après avoir reçu cinq coups de couteau, dont un mortel, à la suite d’une altercation survenue en fin de journée le 8 novembre 2015 dans un logement de la rue Marsolais.
La preuve révèle que Daniel Demontigny demeurait en colocation avec Pierre Perreault depuis environ trois semaines ou un mois dans un 1 1/2. Une semaine avec le meurtre, l’accusé s’était plaint à une amie qu’il étouffait dans le petit appartement et qu’il ne s’entendait pas bien avec la victime, ils s’étaient aussi querellés à propos de l’argent et la nourriture.
- Demontigny aurait aussi dit à un autre témoin que M. Perreault souhaitait qu’il parte mais il n’en était pas question pour lui,
Le soir du meurtre, la nièce de l’accusé, qui demeure dans le même immeuble à logement, a entendu la victime crier « Non Daniel non ». Elle a ouvert sa porte a vu M. Perreault couché par terre, son oncle était en petit bonhomme par-dessus-lui, un couteau dans ses main.
La nièce de Daniel Demontigny a vu l’accusé sortir le couteau du corps de la victime. Après avoir donné le couteau à sa nièce, il s’est tout de suite mis : « à varger dessus à grands coups de poing sur la gueule comme s’il n’avait pas fini la job ».
Au procès devant le jury composé de six hommes et six femmes, la Défense, représentée par Me Kaven Morasse et Mia Mannochio avait demandé à ce que leur client soit reconnu coupable d’homicide involontaire car il était en état de psychose en raison de sa forte intoxication au moment des évènements.