C’est lors d’une cérémonie intime et protocolaire, le samedi 20 novembre 2021, que le maire Martin Héroux et les conseiller.ère.s de la municipalité ont rendu hommage à deux centenaires émélinois : Roger Beaudoin (18 juillet 1921) et Viateur Blais (12 août 1921). À cette occasion, après avoir passé en revue l’apport de ces deux grands hommes à la communauté émélinoise, qui ont, à eux deux, près de 70 descendants, le maire, Martin Héroux, a remercié les deux porteurs de savoir, d’histoire et de tradition.
En symbole de continuité, deux nouveaux émélinois Lou Héroux et Eden Campayo, tous deux nés le 30 avril 2021, étaient présents et nos patriarches ont profité de leur présence pour transmettre un message aux jeunes générations.
Le conseil de M. Blais aux jeunes générations : « Il faut miser sur la santé et savoir bien s’entourer ».
M. Blais a su se démarquer dans le village par son jardin, toujours magnifique, avec sur le devant, une grande rangée de capucines. Parce que, bien avant l’agriculture biologique, Viateur attirait déjà les pollinisateurs. Avant-gardiste, il fut un des premiers à avoir son propre rotoculteur. Sourcier reconnu dans toute la région, il a été cultivateur, bûcheron et journalier.
M. Beaudoin : « Je crois qu’il ne faut pas mettre Dieu de côté trop rapidement. Les préoccupations de la vie quotidienne nous amènent ailleurs. Je ne veux pas dire qu’on doive se mettre à genoux ou se sacrifier. Mais en vieillissant, j’ai réalisé qu’il y a plus fort que nous. »
M. Beaudoin est reconnu pour sa mémoire phénoménale et comme champion de lancer de la hache. Il a été bûcheron pendant 20 ans et a poursuivi son travail dans le domaine de la construction. À 100 ans, sa plus belle réussite est, sans hésitation, sa famille. Ses six enfants, ses douze petits-enfants et ses dix arrière-petits-enfants le comblent de bonheur. Il a terminé par une note humoristique en disant que son emploi préféré fût sans nul doute de bûcher la « pitoune », car un arbre, ça ne parle pas et ça ne « s’ostine » pas.
La cérémonie a pris fin par une prise de photographie afin d’immortaliser ce rare fait d’avoir deux hommes centenaires natifs du même village et y ayant demeuré toute leur vie. La photographie sera remise aux deux enfants ainsi qu’aux patriarches qui ont concluent de la même voix être prêts pour encore quelques années.