Le Réseau communautaire d’aide aux alcooliques et autres toxicomanes (Le Réseau) poursuit cette année le déploiement de différentes actions ciblant les adolescents et les jeunes adultes du nord de Lanaudière. Misant sur des stratégies comme la sensibilisation, la responsabilisation des individus, le développement de compétences ou la mise en valeur des alternatives à la consommation, l’organisme souhaite prévenir la manifestation de problèmes liés à une consommation excessive ou à risque chez les jeunes.
Un programme développé chez nous qui fait l’envie d’autres régions
Développé par l’équipe du Réseau, le programme ADOS (Aider, Développer, Outiller, Sensibiliser) s’adresse aux élèves de 6e année et du secondaire et consiste en différents ateliers adaptés à l’âge des élèves et animés en classe. Ceux-ci visent à informer les jeunes sur les substances, la toxicomanie et leurs multiples enjeux et à les outiller, par exemple, dans la prise de décisions réfléchies, la gestion de leurs émotions, le développement de leurs passions et intérêts ou la résolution de problème. « Nous sommes contents d’être de retour en présentiel dans les écoles cette année, notamment avec notre programme ADOS », a affirmé madame Lynda Allard, coordonnatrice au Réseau, avant d’ajouter « à notre grande fierté, celui-ci est également utilisé par plusieurs ressources dans plus d’une dizaine de régions du Québec. »
Des investissements payants
Depuis l’automne 2019, le Réseau bénéficie d’un financement du ministère de la Santé et des Services sociaux pour intensifier sa présence dans les écoles secondaires. Grâce à ces sommes, l’organisme offre de nouveaux services aux écoles, comme des activités de prévention animées durant la période du dîner et des rencontres en sous-groupes d’élèves ayant une consommation à risque ou présentant des facteurs de risque pouvant mener au développement d’une consommation problématique.
Par le biais d’un projet en prévention de l’usage inapproprié de cannabis et en réduction des méfaits, le Réseau reçoit également un financement lui permettant d’intensifier ses actions auprès des jeunes adultes. Il peut ainsi joindre ceux qui fréquentent le Centre multiservice des Samares, le Cégep régional de Lanaudière à Joliette ou les carrefours jeunesse-emplois et autres organismes communautaires qui s’adressent à eux.
Des milieux de vie dynamiques et sensibles à la cause
Pour mener à bien le volet préventif de sa mission auprès des adolescents, en plus de compter sur l’appui indéfectible du Centre de services scolaires des Samares, de la Commission scolaire Sir-Wilfrid-Laurier et des écoles privées, le Réseau a la chance de collaborer avec différents organismes, dont les maisons de jeunes. « Chaque année, ces précieuses collaborations nous permettent de joindre directement les jeunes et d’établir un lien de confiance avec eux. De cette façon, quand on les revoit, à l’école, ils se sentent plus à l’aise de venir nous poser des questions ou nous parler de leur consommation », a précisé madame Allard.
Et les parents ?
Les parents sont les premiers intervenants auprès de leurs enfants. C’est pourquoi le Réseau se fait un devoir d’être présent pour eux. Des soirées « parents » sont organisées une à deux fois par année dans les écoles secondaires et, à l’occasion, dans les maisons de la famille du nord de la région.
Forcés de se réinventer pendant la pandémie, les agent·es de prévention de l’organisme offrent aussi aux parents, depuis quelques mois, des soirées virtuelles. Pendant celles-ci, les parents ont la possibilité de les joindre sur Messenger, de façon confidentielle, pour poser des questions ou simplement pour discuter de leurs inquiétudes liées à la consommation de leur enfant.
Pour en apprendre davantage sur ces soirées, les parents sont invités à s’abonner à la page Facebook Réseau Toxicomanie Parents.
Quelques statistiques
Selon l’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire (2016-2017), réalisée par l’Institut national de santé publique du Québec, dans le nord de la région de Lanaudière (composé des MRC de d’Autray, de Joliette, de Matawinie et de Montcalm) :
• Malgré une diminution de la consommation depuis l’enquête précédente, réalisée en 2010, on observe une plus forte proportion de consommateurs que dans le reste du Québec ;
• 4,5 % des élèves auraient une consommation d’alcool ou de drogues à risque et 4,3 % auraient une consommation problématique ;
• Le nombre d’élèves de 1re et 2e secondaire qui consomment de l’alcool et du cannabis est faible, mais augmente fortement entre la première et la troisième année du secondaire ;
• L’alcool et le cannabis demeurent les deux substances les plus consommées par les élèves.
À propos du Réseau communautaire d’aide aux alcooliques et autres toxicomanes
Fondé en 1982, et œuvrant sur le territoire du nord de Lanaudière, cet organisme communautaire autonome offre des services de prévention, de repérage, de détection et d’intervention précoce en toxicomanie. Ce volet préventif se concrétise de concert avec les milieux scolaires et autres milieux de vie fréquentés par les jeunes. L’organisme offre également aux personnes toxicomanes de sa région des services de réinsertion sociale et de prévention de la rechute. Ces services comprennent une évaluation des besoins et un suivi individuel. Les participants de ce volet peuvent ensuite prendre part aux rencontres d’un groupe en prévention structurée de la rechute et d’un groupe de soutien. Tous les services offerts par le Réseau vont de pair avec les valeurs qui lui sont chères : le respect, la confiance, l’autonomie, l’égalité, la justice et la solidarité.