La relance des régions et du Québec carbure à l’énergie verte des forêts

Photo courtoisie

Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois et Yves Perron, député de Berthier-Maskinongé, unissent leur voix à celles des représentants de l’industrie forestière régionale ainsi qu’à celles de huit autres régions forestières du Québec, afin d’inciter Ottawa à cesser de soutenir les énergies fossiles polluantes et à entreprendre dès maintenant un changement de cap majeur à la faveur des énergies bioforestières à faible émission de GES. Pour réaliser cette nécessaire transition, le Bloc Québécois met de l’avant quatre priorités visant à maximiser la filière forestière.

Le chef Yves-François Blanchet et le député Yves Perron estiment qu’au moment où la réduction des GES est un enjeu qui ne peut plus être ignoré, les biocarburants et autres produits innovants issus de la recherche et de la transformation du bois constituent une voie extrêmement porteuse pour la relance économique du Québec.

« Il y a plusieurs décennies, le Québec a emprunté le virage de l’énergie propre, devenant un chef de file mondial de la production d’hydroélectricité. Aujourd’hui, l’échéance climatique force l’abandon des énergies fossiles au profit de carburants et produits innovants, à faibles émissions de GES. Forestier de par nature, l’État québécois foule les pistes novatrices de la transformation des rebuts du bois depuis plusieurs années. Il s’agit d’un secteur de pointe sur lequel nos régions peuvent arrimer leur développement économique », a fait valoir Yves-François Blanchet.

« Le potentiel que représente notre secteur forestier est une chance en or pour la relance post-COVID. C’est en ce sens que plusieurs élus ainsi que les représentants et représentantes du milieu issus de neuf régions forestières du Québec ont joint leur voix à la nôtre pour établir quatre priorités qui nous permettront d’atteindre la maximisation de la filière forestière. Nous avons tout ce qu’il faut pour développer ce secteur qui assurera une relance économique verte. Nous défendrons ces revendications à Ottawa jusqu’à ce que le gouvernement fasse sa juste part », a signalé de son côté le député de Berthier-Maskinongé.

« Il est plus qu’urgent que les gouvernements investissent intelligemment dans les ressources renouvelables à notre disposition. Le Québec dispose d’une grande richesse forestière, une ressource verte et renouvelable. Il n’est pas question de couper plus de forêts. Mais bien de mieux valoriser la matière qui est déjà extraite. Cette magnifique ressource nous permet à la fois de limiter les GES et de stimuler l’économie de nos régions. Soyons visionnaires, puis développerons la deuxième et troisième transformation pour un Québec vert et prospère », a renchéri Yves Perron.

Voici les quatre priorités à mettre de l’avant pour maximiser la filière forestière :

  • Mettre en œuvre une politique d’approvisionnement public qui favorise l’utilisation des produits du bois, notamment en établissant l’empreinte carbone comme critère d’octroi des contrats ;
  • Accroître les budgets de recherche fondamentale et le développement d’une chaîne de valeur pour la deuxième et troisième transformation des ressources forestières, via le programme d’Investissements dans la transformation de l’industrie forestière (ITIF), afin de soutenir l’émergence d’une grappe industrielle en bioéconomie au Canada ;
  • Profiter de l’arrivée de la nouvelle administration à la Maison-Blanche afin d’obtenir une pleine exemption de tout tarif sur les exportations de bois d’œuvre québécois à destination des États-Unis et s’assurer que le développement de l’industrie forestière soit défini comme une priorité du gouvernement canadien compte tenu de son fort potentiel économique et de son rôle incontournable en matière de lutte contre les changements climatiques ;

Identifier les moyens d’accroître la productivité liée à la croissance annuelle des forêts dans le respect des compétences du Québec. Le fédéral doit notamment n’appliquer la Loi sur les espèces en péril qu’en conformité avec les orientations de l’Assemblée nationale du Québec.

« Le milieu s’est prononcé et a déterminé lui-même ses priorités pour la relance de l’industrie forestière. Ottawa doit désormais contribuer et investir dans ce secteur porteur d’avenir. La relance post-COVID doit être l’occasion d’enfin amorcer la transition de notre économie de manière à répondre aux défis de la crise climatique. Nous avons la chance de compter sur des entreprises dynamiques et ingénieuses qui désirent développer de nouvelles technologies, mais qui ont cruellement besoin de support financier pour réaliser leurs projets. Il est plus que temps qu’Ottawa investisse massivement dans cette industrie selon les priorités déterminées par les acteurs du milieu et les besoins de ceux-ci », a conclu Yves Perron

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