Le Québec a besoin de milliers de logements sociaux supplémentaires

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À l’approche du 1er juillet, date traditionnelle des déménagements au Québec, la députée de Joliette et porte-parole du Parti Québécois en matière d’habitation, Véronique Hivon, demande au gouvernement du Québec de bonifier de façon importante ses ambitions quant à la construction de nouveaux logements abordables. Elle souhaite également que Québec mette sur pied un registre des loyers, vu la hausse fulgurante des prix, et qu’il s’assure que des services d’accompagnement sont accessibles dans toutes les régions.

En bref

  • Dans plusieurs régions du Québec, les taux d’inoccupation sont historiquement bas, allant même jusqu’à atteindre 0 %.
  • Les cibles du gouvernement pour la construction de nouveaux logements sociaux sont nettement insuffisantes; elles doivent minimalement être rehaussées à 5000 nouveaux logements par année pour les 4 prochaines années.Le Parti Québécois réclame par ailleurs la création d’un registre public des loyers, ainsi que le remboursement, par le gouvernement, des dépenses encourues par les villes pour soutenir les citoyens, par le biais de ressources devant être accessibles sur l’ensemble du territoire du Québec.

Bien que le gouvernement n’ait reconnu le problème que du bout des lèvres, la crise du logement est bel et bien une réalité dans de nombreuses régions du Québec. À plusieurs endroits, les taux d’inoccupation atteignent un plancher historique – 1,4 % à Gaspé, 1,3 % à Rivière-du-Loup, 1,2 % dans certaines banlieues de Montréal, de 0,6 % à 0,9 % à Rimouski, à Alma, à Val-d’Or, à Mont-Laurier et à Saint-Georges, voire en bas du 0,5 % à Joliette, à Saint-Hyacinthe et à Granby, et même 0 % aux Îles-de-la-Madeleine, à Prévost et à Rawdon.

« Le fait que le gouvernement hésite à prononcer le mot «crise» ne change rien pour les milliers de Québécois et de familles qui se cherchent désespérément un appartement : ils n’en trouvent pas. Les logements disponibles sont souvent soit trop petits, soit trop chers », a déclaré Véronique Hivon.

Dans son plan de relance, dévoilé en mars dernier, le Parti Québécois proposait de construire 5000 logements sociaux par année pendant 4 ans pour répondre à la demande, en plus du rattrapage des logements promis mais non financés sous le gouvernement libéral. Le gouvernement de la CAQ, pour sa part, ne prévoit que 500 nouveaux logements en 5 ans en plus du rattrapage. Qui plus est, comme 80 % de ces nouveaux logements sont destinés à Montréal, à Québec et à Gatineau, un nombre infime d’unités seront construites dans le reste des villes du Québec qui, pourtant, sont gravement éprouvées par la crise.

« C’est urgent! La CAQ doit rapidement rectifier le tir et bonifier ses objectifs. Dans presque toutes les régions, des familles sont inquiètes, voire désespérées par l’impossibilité de se trouver un logement et les délais qui se resserrent. Il me semble qu’au Québec, chaque personne devrait arriver sans trop de peine à se loger selon ses besoins, dans un endroit sécuritaire, propre, assez grand et, surtout, abordable », a insisté Véronique Hivon.

Par ailleurs, le Parti Québécois appuie les groupes qui demandent la création d’un registre des loyers. « Depuis 1994, la loi exige d’un propriétaire qu’il informe tout nouveau locataire du loyer que payait son prédécesseur, mais la mesure n’est pas toujours correctement appliquée; certains omettent de donner l’information. La création d’un registre contribuerait à assurer une transparence et une stabilisation des loyers, et pourrait permettre aux locataires de mieux faire valoir leurs droits », a enchaîné la députée.

Enfin, le Parti Québécois demande que toutes les dépenses encourues par les villes pour faire face à l’urgence de la crise du 1er juillet soient remboursées par Québec et que, partout sur le territoire, le gouvernement s’assure que des services appropriés sont disponibles pour les ménages qui auront des besoins de logement. « Puisque le gouvernement est grandement responsable de l’ampleur de la crise – notamment en raison de son inaction au cours des dernières années dans le dossier des logements sociaux –, il doit en assumer les conséquences financières; c’est sa responsabilité, de la même manière que c’est son devoir de rendre accessible une aide d’urgence aux familles qui se retrouveront bientôt sans logis, et ce, peu importe où elles vivent », a conclu la députée de Joliette.

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