« Comment les employeurs peuvent-ils ne pas reconnaître que leurs travailleuses et travailleurs mettent leur santé à risque et continuer à leur refuser des primes COVID-19 pourtant largement justifiées? »
Pour la présidente du Conseil central de Lanaudière Patricia Rivest, les propriétaires des commerces jugés essentiels doivent agir. Alors qu’encore une fois les employé-es de ces industries seront au front au cours des prochaines semaines pour fournir aux Québécois ce dont ils ont besoin, les employeurs s’obstinent à faire la sourde oreille. « Le scénario est exactement le même qu’au printemps; le danger est le même, le nombre de cas est en explosion, le confinement est pratiquement total. Même les profits sont encore au rendez-vous. Pourtant, un seul joueur est absent : la prime. C’est rire du monde », déplore Mme Rivest.
Trois demandes pourtant simples
La Fédération du commerce, qui représente des milliers de travailleurs essentiels dans la transformation alimentaire, les entrepôts, les magasins d’alimentation, les pharmacies et quincailleries, formule trois demandes simples. « Nous revendiquons le retour des primes COVID-19 telles que versées au printemps dernier. Nous réclamons le maintien et le renforcement, là où c’est nécessaire, des mesures de protections sanitaires et finalement, nous exigeons que les travailleurs qui doivent s’isoler en attendant les résultats de tests soient rémunérés », explique David Bergeron-Cyr, président de la Fédération du commerce de la CSN.
Tous les employeurs, qu’ils soient dans les grands centres ou dans les régions, dans la transformation des viandes ou dans les commerces de détail, doivent cesser de jouer à l’autruche.
« Nous rappelons qu’un décès est survenu cet automne à l’usine Olymel de Vallée-Jonction. Qu’est-ce que ça leur prend de plus comme preuve que c’est dangereux? », conclut le président de la fédération.