Soupçonné d’avoir commis plusieurs infractions au cours de la dernière année, un prairiquois a décidé de régler ses comptes avec la justice.
Vincent Lalonde, 30 ans, a plaidé coupable, vendredi matin (20 novembre), au palais de justice de Joliette, à une kyrielle d’accusations, soit deux chef de conduite avec capacité affaiblie par la drogue, deux vols de véhicule, deux de possession simple de cocaïne, deux de menace de mort ou de causer des lésions corporelles, d’entrave au travail des policiers, vol simple, possession de carte de crédit, voie de fait simple, fraude de moins de 5000$, de document contrefait, d’avoir communiqué avec une personne en vue d’obtenir des services sexuels moyennant rétribution, voie de fait en étranglant ou en suffoquant une personne et deux bris de condition.
Tous ces crimes ont été commis entre octobre 2019 et octobre de cette année à Saint-Jacques, Joliette et Notre-Dame-des-Prairies.
La Couronne, représentée par Me Louis-Christian Boisvert, et les avocats de l’accusé, Me Michel Leclerc et Me Joanie Houle ont fait une suggestion commune de 13 mois à compter de ce jour. Elle a été entérinée par le juge Normand Bonin qui a retranché 73 jours de détention préventive ce qui fait qu’il reste à l’accusé 10 mois 17 jours à purger.
Cette suggestion tient compte du fait que l’accusé était toujours intoxiqué au moment de commettre ses crimes ainsi que de sa problématique de santé mentale. En plus de la peine de prison, Vincent Lalonde devra se soumettre à une probation de trois ans, Il le sera aussi interdit de conduire tout véhicule moteur pour une période de trois ans à sa sortie de la détention.
Rappel des faits
Tout a commencé le 10 octobre 2019, lorsque l’accusé a été intercepté par des patrouilleurs de la SQ à Saint-Jacques. Il semblait alors fortement intoxiqué par la drogue. Il était alors en possession de cocaïne.
Le 27 octobre, il a aussi commis une fraude de moins 5000$ et a été en possession d’un document contrefait.
Un mois plus tard, le 26 novembre, Vincent Lalonde s’est présenté dans une station-service de la rue Saint-Charles-Borromée et a volé de l’argent provenant de la caisse. Il a aussi consommé de la drogue à l’intérieur de l’établissement. Le montant du vol est de 245$.
« Le suspect avait quitté les lieux à l’arrivée des patrouilleurs, mais ceux-ci l’ont rapidement localisé sur la rue Richard », avait souligné la sergente Éloïse Cossette, porte-parole de la Sûreté du Québec.
Le suspect était à bord d’un VUS volé quelques heures auparavant à Sainte-Julienne. De plus, les policiers ont constaté que l’individu arrêté conduisait en ayant sa capacité de conduire affaiblie par la drogue et était en possession de stupéfiants.
Le suspect a été conduit au poste et un agent évaluateur en reconnaissance de drogues a été demandé. Vincent Lalonde était arrivé à Sainte-Julienne à bord d’un camion volé à Saint-Eustache, avant de voler le VUS dans lequel il a été intercepté.
Remis en liberté sous plusieurs conditions dont une de suivre une thérapie fermée, l’accusé a rechuté le printemps dernier.
Le 19 juin, en fin de journée, Vincent Lalonde a eu une altercation avec une voisine de la rue Garneau à Joliette, où il demeurait. Il s’est par la suite barricadé dans son logement durant plusieurs heures. L’escouade tactique de la Sûreté du Québec avait été appelée en renfort ainsi qu’un robot alors qu’un poste de commandement avait été érigé. Après plusieurs heures de négociations, le groupe d’intervention tactique avait procédé à l’arrestation du suspect en début de nuit.
Remis une nouvelle fois en liberté à la fin juillet, il a de nouveau été arrêté le 23 octobre dernier. Ce soir-là, les policiers de la SQ du poste de la MRC de Joliette ont été appelés à se rendre dans un logement de Notre-Dame-des-Prairies pour une chicane avec l’ex-conjointe de la conjointe de l’accusé.
Encore une fois fortement intoxiqué, il résiste à son arrestation en plus de menacer les policiers de « les tuer et de casser la gueule et que ceux-ci se retrouveront avec un balle de .45» Lors de la fouille, Vincent Lalonde a volontairement donné un coup de tête au visage d’un agent de la paix lui causant une blessure à une lèvre. Il a aussi craché au visage d’un autre policier.