Samedi dernier la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes (CQMMF) tenait un point de presse afin faire le point sur son plan d’action nouvellement adapté au contexte de la pandémie. Au Québec, les organisations membres de la CQMMF ont décidé de prolonger les actions jusqu’à l’automne 2021. Il est à rappeler qu’un grand Rassemblement devait avoir lieu à Terrebonne pour marquer la fin d’une année de mobilisations dans toutes les régions du Québec. Celui-ci a été reporté à l’année prochaine.
Avec le prolongement des actions, la CQMMF poursuivra ses luttes pour défendre les droits à la vie, à la dignité et à l’épanouissement des femmes et des peuples » mentionne Francine Rivest, coordonnatrice à la Table de concertation des groupes de femmes de Lanaudière. Dans la dernière semaine, des actions collectives se sont déroulées dans les 17 régions du Québec. « Dans Lanaudière, les groupes de femmes ont réalisé des toiles Solidarité pour souligner leur soutien envers les femmes des continents où la Marche est organisée » a poursuivit Mme Rivest.
Dans la prochaine année, la CQMMF souhaite mettre de l’avant ses 5 revendications afin que des gestes concrets soient posés. Pour ce faire, des webinaires sur chacune des revendications seront disponibles sur le site web de la CQMMF. Ils s’ajoutent aux outils d’éducation populaire déjà disponibles.
Une campagne d’appui intitulée « Unies toutes ensemble, nous revendiquons! » est aussi lancée pour aller chercher l’appui des alliéEs que ce soit de façon individuelle ou au nom d’une organisation. Tout au long de l’année à différentes dates, une revendication sera mise à l’honneur. D’ailleurs le 17 octobre, en cette journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, la CQMMF débutait avec la revendication portant sur la pauvreté.
À cet effet, les co-porte-paroles de la CQMMF ont tenu à souligner, lors du point de presse, que la pandémie a forcé de nombreuses québécoises à quitter leur emploi ou à concilier famille et télétravail, souvent au prix de sacrifices économiques importants. D’autres se sont retrouvées aux premières lignes dans les services essentiels, risquant leur santé pour des salaires qui permettent à peine de couvrir les besoins de base. « La CQMMF rappelle que les emplois à bas salaire sont occupés majoritairement par des femmes et qu’il est urgent de rehausser le salaire minimum à 15$ l’heure. La première vague de COVID-19 nous a permis collectivement de reconnaître la valeur du travail des personnes qui travaillent au bas de l’échelle, il est tout simplement absurde de s’entêter à refuser de leur offrir un salaire qui permet de sortir de la pauvreté! » a déclaré Virginie Larivière, co-porte-parole de la CQMMF et organisatrice politique au Collectif pour un Québec sans pauvreté.
Il est rappelé que les autres revendications portent sur la violence envers les femmes, les femmes migrantes, immigrantes et racisées ainsi que les femmes autochtones. Face aux injustices de plus en plus criantes que nous côtoyons chaque jour, plus que jamais il est impératif de passer à l’action.
Pour suivre les actions rendez-vous sur le site de la CQMMF au www.cqmmf.org.