À pied d’œuvre afin d’assurer un retour graduel des clientèles en toute sécurité, les entrepreneurs touristiques de Lanaudière réclament des mesures financières pour les appuyer et un calendrier de déconfinement progressif, mais complet.
Le gouvernement du Québec, par l’entremise de la ministre du Tourisme, madame Caroline Proulx, annonçait la semaine dernière la première phase du calendrier de déconfinement concernant l’industrie touristique québécoise. Ce premier pas vient démontrer l’engagement du gouvernement à l’effet que l’industrie touristique doit être relancée rapidement et de façon sécuritaire. On y a aussi reconnu l’importance de l’industrie touristique dans l’économie québécoise et l’ampleur des impacts négatifs que nous vivons à cause de la crise. Cette reconnaissance est vraiment appréciée.
« Le gouvernement du Québec nous demande de continuer à contribuer à l’effort de santé publique en déconfinant progressivement. Il nous demande aussi de participer activement à la relance de l’économie dès cet été. Dans un cas comme dans l’autre, l’industrie sera au rendez-vous, pour l’économie, mais aussi, pour le bien-être des Québécois », assure Agathe Sauriol, présidente de Tourisme Lanaudière qui tient cependant à préciser que « la réussite de cette relance dépendra de deux facteurs : une autorisation globale d’opération pour tous les produits et services touristiques dès cet été et la mise en place de mesures d’aide non remboursables afin d’assurer la viabilité financière des entreprises, en attendant un retour normal des opérations ».
L’Industrie touristique génère environ 8 000 emplois, uniquement dans la région de Lanaudière. Sa croissance des quatre dernières années est estimée à 25 %.
« On le ressent sur le terrain, les entrepreneurs touristiques ont fait leurs devoirs, sont prêts et ont hâte de recevoir les clientèles en toute sécurité », précise Patrice Lalancette, copropriétaire de La Source Bains Nordiques à Rawdon. « Cependant, toutes ces mesures ont un coût qui devra être supporté. Aussi, nous avons besoin d’un calendrier clair concernant la réouverture des infrastructures touristiques, incluant la restauration, afin de bien planifier la suite des choses. L’expérience touristique regroupe différents éléments difficilement dissociables ».
Jean-François Caron, propriétaire de Impéria hôtel et suites à Terrebonne, Saint-Eustache et Boucherville attend aussi avec impatience le plan de soutien financier à l’industrie, qui sera crucial. « La diminution drastique de nos chiffres d’affaires ne permettra pas, à moyen terme, d’assurer les frais fixes entourant nos infrastructures. Il faut que les entreprises touristiques soient soutenues afin qu’elles puissent poursuivre leurs opérations et maintenir des emplois en région ».
Même son de cloche du côté de Nadia Beaulieu, actionnaire du Château Joliette. « Nos entreprises devront composer pendant plusieurs mois avec des revenus d’opération réduits, afin de respecter les mesures sanitaires nécessaires à la sécurité de nos clientèles. Même si nous sommes des entreprises qui contribuent normalement à l’économie, il serait illusoire de croire que nous pourrons traverser cette période d’une durée indéterminée sans un support approprié de l’état ».
C’est dans cet esprit que Tourisme Lanaudière interpelle aujourd’hui, au nom de plusieurs centaines d’entrepreneurs touristiques de la région, le Premier ministre du Québec et député de L’Assomption, monsieur François Legault; la ministre du Tourisme et députée de Berthier, madame Caroline Proulx; le ministre responsable de la région de Lanaudière, ministre de l’Économie et de l’Innovation et député de Terrebonne, Monsieur Pierre Fitzgibbon; la ministre des Relations internationales et de la Francophonie et députée de Bertrand, madame Nadine Girault; de même que les députés de Joliette (madame Véronique Hivon), Repentigny (madame Lise Lavallée), Les Plaines (madame Lucie Lecours), Masson (monsieur Mathieu Lemay) et Rousseau (monsieur Louis-Charles Thouin) afin de les inciter à venir en aide à l’industrie touristique. Cette industrie, rappelons-le, représente 400 000 emploi (soit 100 fois le Cirque du Soleil), non délocalisables, dans toutes les régions du Québec.