Depuis le retour des vacances de Noël, le nombre de parcours d’autobus qui n’a pas été couverts a explosé dans le nord de Lanaudière.
« C’est du jamais vu. Actuellement, certain jours, il manque de deux à quatre chauffeurs d’autobus. Quand il manque un chauffeur sur un parcours, c’est toujours un de trop », a reconnu en entrevue au Lanauweb, Guy Sirois, porte-parole du Groupe Gaudreault, qui dessert 200 circuits quotidiennement sur le territoire lanaudois.
M. Sirois ajoute que la pénurie de main-d’œuvre touche également les compagnies d’autobus. « Nous sommes à la limite du nombre de conducteurs remplaçant. Certains matins ou après-midi, nous ne sommes pas capable de répondre à la demande », a-t-il souligné.
Depuis le début de l’année scolaire, le Groupe Gaudreault a procédé à l’embauche de 35 nouveaux chauffeurs, presque la majorité afin de combler des départs.
« Nous sommes très agressifs afin de recruter du personnel. Nous sommes sur 36 plates-formes. Malgré tout, c’est très difficile », poursuit M. Sirois.
Ce dernier précise que les mois de janvier et février sont des périodes critiques car le taux d’absentéisme est plus élevé, plus de gens sont aussi malades. Il faudrait de cinq à dix chauffeurs sur la liste de rappel afin d’être capable de faire face aux situations critiques.
Le porte-parole du Groupe Gaudreault a bon espoir que la situation s’améliore dans les prochaines semaines.
En mode solution
Du côté de la Commission Scolaire des Samares (CSS), on reconnaît le problème.
« Nous sommes dans une situation exceptionnelle. On note une hausse importante des retards comparativement aux années antérieures », a souligné Sébastien Poisson L’Espérance, conseiller en communication à la CSS.
Ce dernier ajoute que la Commission Scolaire tente actuellement de trouver des alternatives avec les entreprises de transport scolaire. « Nous sommes en mode solution. Nous avons récemment mis sur pied une AEP (attestation d’études professionnelles) menant à l’obtention d’un permis de chauffeur d’autobus », a-t-il fait savoir.
M. Poisson L’Espérance conclut que la CSS est sensible aux préoccupations des parents. La priorité demeure que chaque élève puisse bénéficier d’un transport sécuritaire de la maison à l’école et de l’école à la maison.