C’est un peu par hasard que l’ancien dragon et homme d’affaires réputé, Nicolas Duvernois est devenu entrepreneur.
Celui-ci, maintenant PDG de PUR Vodka et de Romeo’s Gin, était le conférencier invité du mois de novembre à la Chambre de Commerce du Grand Joliette (CCGJ), le 4 novembre.
Durant plus d’une heure, le public a pu découvrir son parcours. M. Duvernois qui n’hésite pas à faire preuve d’humeur et d’émotion, a su capter l’auditoire par le biais d’anecdotes.
« Plus jeune j’allais dans un sport-étude en basketball. J’ai même fait équipe Canada junior. J’avais beaucoup de talent mais pas d’éthique de travail. Puis, je me suis fracturé la cheville », a-t-il mentionné dans les premiers instants de sa conférence.
Alors qu’il terminait son Cégep, il rêvait de devenir architecte mais en visitant la page web du département d’architecture il changea son fusil d’épaule pour s’inscrire en science politique à l’université pour se diriger vers le droit
C’est durant ses études universitaires, qu’il a entendu parler de l’histoire de la fondatrice de Chez Cora, ce qui a fait sentir en lui qu’il avait peut-être la graine d’entrepreneur.
« Je ne savais pas par quel chemin prendre pour devenir entrepreneur. J’avais plusieurs idées comme la création de cravates ou créer ma propre compagnie aérienne », a-t-il poursuivi.
Après la fin de ses études, Nicolas Duversnois envoie une 125 CV mais n’obtient aucune réponse. C’est là qu’il décide de se lancer en affaires dans le domaine de la restauration. Cette expérience fût un échec.
« Alors que j’avais toujours mon restaurant, un jour je vais à la SAAQ pour acheter l’alcool pour ma clientèle. Je demande alors à un employé de me conseiller une bonne vodka québécoise puisque c’était l’alcool qui était le plus populaire dans le resto-bar. On me répond alors qu’il n’y en a pas du Québec. C’est comme si je venais de voir la sainte vierge en personne », a-t-il lancé en provoquant l’éclat de rire parmi les convives.
Après avoir vendu ses parts dans son restaurant, Nicolas Duvernois décide de lancer sa propre vodka en 2006. Ne connaissant absolument rien du domaine, c’est en tapant le mot vodka dans le moteur de recherche Google que tout a commencé.
Employé de la salubrité
Mais le projet fût parsemé d’embûches. Durant les quatre années suivantes, le conférencier gagne sa vie comme employé de la salubrité dans un hôpital de nuit et développeur de vodka de jour pendant près de 4 ans.
« Au bout de trois ans, en janvier 2009, on avait tout pour lancer notre entreprise dont nos marques de commerce et l’image de marque. C’est alors que je reçois comme cadeau d’une dame, qui part à la retraite, la possibilité d’avoir un compte corporatif. C’est là que tout s’est enchaîné », a souligné Nicolas Duvernois.
Il ne manquait qu’un petit détail soit développer la vodka. Il fallait trouver quelqu’un pour développer la recette.
« A l’époque, on ignorait que sans aucun historique de vente, on ne pouvait pas vendre notre produit dans les succursales de la Société des alcools du Québec (SAQ) », a-t-il poursuivi.
En 2009, devant un refus, Nicolas Duvernois décide de présenter leur produit au World Vodka Masters de Londres, ce qui aboutira quelques semaines plus tard à sa consécration avec le premier prix qui lui sera décerné et ce, avant même qu’il ne se soit vendu une seule bouteille de cette vodka.
L’obtention du titre de meilleure vodka du monde leur ouvrira graduellement l’accès aux succursales de la SAQ. De nombreuses autres distinctions suivront par la suite.
« L’entrepreneuriat demande beaucoup de travail. C’est un créateur de fierté. Les histoires entrepreneuriales, les succès et les échecs, ça me motive au quotidien », a-t-il conclu.
Lors du dîner du 4 novembre, la CCGJ a remis le titre de personnalité du mois à l’entreprise Cryos et à la Fonderie Cormier.