Ce n’est que le 9 janvier prochain qu’auront lieu les représentations sur la peine dans le dossier d’Anthony Bélanger, reconnu coupable, il y a un mois, de conduite avec les facultés affaiblies causant la mort et causant des lésions corporelles à la suite d’un accident qui a fait un mort et un blessé graves dans la nuit du 26 octobre 2014 à Saint-Alexis.
L’accusé, maintenant âgé de 30 ans, n’était pas présent lors d’une brève audience qui a eu lieu en matinée, le 25 octobre, devant le juge Jean Roy, étant représenté par son avocat Me David Petranic.
La Couronne, représentée par Me Alexandre Dubois, a expliqué au juge que malgré de sérieuses discussions entre les deux parties, il a été impossible d’en venir à une entente à une suggestion commune de peine. Le juge Roy n’a pas caché sa déception mais a néanmoins accepté de reporter le dossier au 7 janvier 2020, pour les plaidoiries sur la sentence.
Témoignage farfelu
« Le témoignage de l’accusé est invraisemblable et farfelu. Pour le tribunal, il est clair que c’est M. Bélanger qui était volant de son véhicule au moment de l’accident tragique », avait déclaré le juge Roy en rendant sa décision, le 26 septembre dernier, au palais de justice de Joliette.
Les faits reprochés à l’accusé se sont déroulé peu après 3h du matin, le 26 octobre 2014. Son véhicule a fait une sortie de route sur la rang de la Petite Ligne avant de percuter de plein fouet la résidence où dormait paisiblement la victime, Rachel Middleton, son mari Joel Ricard et leurs trois enfants. Le véhicule a traversé la résidence pour terminer sa course dans la chambre des maîtres.
Mme Middleton n’a eu aucune chance et est décédée sur le coup. M. Ricard a subi de graves blessures qui ont nécessité son hospitalisation durant deux mois. Le couple s’est retrouvé coincé sous le véhicule.
Au procès, l’accusé avait témoigné que ce n’était pas lui qui conduisait la KIA, à l’origine de l’accident, mais plutôt Joey l’Héreault, une connaissance rencontrée un peu plus tôt dans le stationnement d’un bar de Joliette. Mais ce dernier a juré qu’il n’était pas à Joliette à ce moment-là.
Pour le tribunal, il était impossible qu’une autre personne que M. Bélanger soit au volant de son véhicule à ce moment-là. Il lui était d’ailleurs impossible de sortir de sa voiture après l’accident. Il a fallu une trentaine de minutes aux pompiers avant qu’il puisse être extirpé de son véhicule. Il a lui aussi subi des blessures.
De plus, on retrouve seulement le profil génétique d’Anthony Bélanger dans son véhicule ainsi que sur une bouteille de bière retrouvée dans la voiture. Son taux d’alcoolémie a été de 156 mg par 100 ml de sang.