Réunis en assemblée générale le 14 juin dernier, les membres du Syndicat régional des travailleuses et travailleurs en CHP-CSN de la résidence Le St-Ambroise se sont prononcés sur l’offre globale et finale de l’employeur.
C’est dans une proportion de 77 % que les syndiquées ont rejeté lesdites offres finales. « Après trois jours de grève les représentants patronaux ont déposé des offres qui sont, en tout point, exactement les mêmes refusées par le syndicat avant le déclenchement de la grève » souligne Madame Christiane Tellier, présidente du Syndicat régional des CHP de Lanaudière – CSN.
En effet, après avoir exercé trois jours de grève les 3-4 et 5 juin dernier, les représentants de Gestion FPS Inc., propriétaires de la Résidence le St-Ambroise, ont déposé, de façon plutôt cavalière, les mêmes offres refusées par le syndicat et à l’origine du déclenchement du conflit.
« L’employeur mise sur une fausse perception de faiblesse face au groupe que nous représentons. Cette façon d’agir est tout simplement inacceptable et emprunte de mépris à l’égard de nos membres et de leurs revendications » précise Madame Tellier.
Dans la suite logique du rejet des offres finales de l’employeur et du peu de considération à leur égard, les travailleuses et travailleurs syndiqués ont voté en faveur du déclenchement d’une grève de 5 jours consécutifs à exercer au moment jugé opportun.
Gestion FPS Inc., dont Paul Arbec est actionnaire et également actionnaire du conglomérat Groupe Santé Arbec, est un joueur important du secteur des résidences pour personnes âgées au Québec. Ils maintiennent, contre vents et marées, qu’il ne possède aucune marge financière suffisante pour bonifier les conditions salariales de ses employé-es à St-Ambroise. Ils refusent également de se prêter à toute forme de démarche de transparence économique qui permettrait de justifier l’existence de réelles difficultés financières en appui à ses dires. « L’expérience dans ce secteur à la CSN tend à démontrer que les gros joueurs de l’industrie tels que les Savoie et Arbec sont devenus ce qu’ils sont aujourd’hui parce qu’ils ont procédé à l’achat une à une de leurs nombreuses résidences pour personnes âgées en préconisant l’amortissement de leur investissement sur le dos des lucratives subventions gouvernementales et les piètres conditions de travail salariales qu’ils s’efforcent de maintenir à des niveaux frôlant le seuil de la pauvreté. Avec une approche comme celle-là on est vraiment loin du bien-être des résidents et des travailleuses et travailleurs », souligne Patricia Rivest, présidente du Conseil Central de Lanaudière CSN.