Le Mouvement d’Éducation Populaire Autonome de Lanaudière a tenu, en collaboration avec des étudiantes du CÉGEP de Terrebonne, une convergence entre les groupes environnementaux et communautaires sur la thématique de l’environnement et des inégalités sociales.
De nombreux organismes communautaires de tout le Québec s’unissent pour répondre à l’appel du mouvement mondial pour la planète. C’est sous le slogan La planète s’invite dans le communautaire que ces groupes se sont inscrits dans la démarche du groupe La planète s’invite au parlement et ont appuyé ses revendications en y ajoutant une dimension de justice sociale. Dans Lanaudière, le 25 avril 2019 le MÉPAL a tenu une convergence sur les thèmes de l’environnement et des inégalités sociales au Centre à Nous. Cette convergence avait pour but de sensibiliser et de favoriser le réseautage entre les organismes communautaires et des groupes environnementaux de la région. Plusieurs organismes communautaires et groupes environnementaux lanaudois étaient sur place aujourd’hui afin de réseauter et de réfléchir aux pistes de solutions et d’actions possibles face à la crise climatique.
Alice-Anne Simard, coordonnatrice de Eau secours, a débuté le panel en parlant de «la crise de la biodiversité qui menace l’humanité » et dont la cause principale est la destruction des habitats naturels. Parmi les plus importantes menaces aux habitats, il y a les crises du plastique, de l’eau ainsi que la crise climatique. En effet, les scientifiques du Groupe d’expert intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sont unanimes, il faut limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius et il ne nous reste que quelques années pour agir. Pourtant, les actions des acteurs politiques sont inadaptées face à cette urgence climatique.
José Harnois de la TROVEP Montérégie quant à elle a abordé des liens entre la crise climatique et les inégalités sociales. Dans les deux cas, la logique de croissance économique infinie du capitalisme sur une planète qui ne l’est pas et sans aucune réelle redistribution des richesses nuit à la planète comme à toutes les populations qui y vivent. Selon elle, «les groupes communautaires ont toujours été des acteurs de transformation sociale en vue d’une plus grande justice et seront de plus en plus sollicités pour aider les personnes touchées par les catastrophes ». Là où le rôle des organismes communautaires sera important, c’est dans la mise en place des mesures de transitions face aux désastres écologiques. «En effet, il faudra s’assurer qu’elles soient instaurées dans une perspective de justice sociale, de respect des droits humains et de l’amélioration des conditions de vie de tous et toutes. » à mentionné Jessica Lambert, agente de liaison et de mobilisation du MÉPAL.
Heureusement, il y a de plus en plus de secteurs qui se mobilisent afin de mettre de la pression sur les gouvernements. Les organismes communautaires sont de précieux alliés. Louise Morand, présidente de L’Assomption en transition nous a d’ailleurs partager le point de vue de Jean-Marc Gancille (2019) qui écrit : « Être un bon citoyen n’implique aucunement la docilité. Au contraire! L’inaction climatique, le défaut de protection des écosystèmes, le mépris des intérêts des animaux non humains justifient un devoir moral et politique de désobéissance et même de rébellion». En conclusion, les panèlistes ont invité le communautaire à se joindre à une grande manifestation qui se tiendra à Montréal le 27 avril prochain. De plus, les organismes communautaires sont invités à participer au mouvement La planète en grève (Eartstrike) qui aura lieu le 27 septembre prochain.