Moi aussi j’ai le droit au gros lot !

Photo courtoisie

Le Mouvement d’Éducation Populaire Autonome de Lanaudière, Action DIGNITÉ Lanaudière et le Mouvement Personne D’abord de Joliette ont tenu un café-rencontre sur la thématique de la pauvreté et de l’exclusion sociale.

Le 18 décembre dernier, trois organismes ont animé une activité d’éducation populaire sur le thème de la pauvreté et de l’exclusion sociale. Cette activité s’inspirait de la campagne de sensibilisation de cartes de Noël du Collectif pour un Québec sans pauvreté. En cette période des guignolées qui se multiplient, les trois organismes souhaitent rappeler que « ce n’est pas la charité momentanée qui peut mettre fin à la pauvreté, mais de réelles mesures d’augmentation des revenus de bases pour tous et toutes » selon Sarah Girard, coordonnatrice du Mouvement d’éducation populaire autonome de Lanaudière.

Cette campagne dénonce, entre autres, qu’une personne sur dix au Québec n’a pas un revenu suffisant pour subvenir à tous leurs besoins de base. Le Collectif pour un Québec sans pauvreté a parodié les loteries les plus populaires afin de sensibiliser la population à la pauvreté et l’exclusion sociale. On peut lire, entre autres sur la carte « Lotto pauvre-o-max » qu’au Québec, « 800 000 personnes ne couvrent pas tous leurs besoins de base».

Les cartes rappellent aussi la dimension politique de la pauvreté et l’exclusion sociale et mentionnent que «ce n’est pas de chance que le Québec a besoin pour éliminer la pauvreté, mais de volonté politique.» En effet, d’autres cartes parodient la célèbre « lotto 6/49 » qui devient « lotto 648 ». Celles-ci racontent l’histoire de deux personnes prestataires de l’aide sociale qui n’ont droit qu’à une prestation de base de 648 $ par mois. La carte « mini vie » fait aussi le portrait d’une jeune femme qui n’arrive pas à combler ses besoins de bases malgré son emploi au salaire minimum.

Lors de l’activité du 18 décembre, les participant(e)s ont tenté de faire un budget couvrant les besoins de bases déterminés par Action Dignité Lanaudière. Ces budgets correspondaient aux revenus d’une personne travaillant au salaire minimum ou encore au montant que reçoivent les prestataires de l’aide sociale. Des montants que les trois organismes estiment insuffisants.

Les participant(e)s ont constaté que même en travaillant au salaire minimum, ils ne sont pas à l’abri de la précarité puisque pendant l’activité ils devaient couper dans plusieurs besoins de bases afin d’arriver. Ils et elles ont aussi mentionné que le montant reçu par les gens qui ont recours à l’aide sociale est beaucoup trop maigre puisque le montant alloué au coût des loyers est souvent entre 40% et 80% du l’argent reçu chaque mois, ce qui ne laisse que très peu pour subvenir à tous les autres besoins de bases ! Peu de personnes connaissent réellement le montant que reçoivent les personnes prestataires de l’aide sociale. Lors de l’activité, les participants ont aussi été amenés à déconstruire certains préjugés qui sont ancrés dans nos imaginaires concernant les personnes en situation de pauvreté. Afin de sensibiliser nos élu(e)s à la situation, quelques participant(e)s en ont profité pour envoyer une carte à nos députés ou au ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale.

 

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