L’émotion était palpable, le 17 novembre, alors que la lutte effectuait un retour à la polyvalente Thérèse Martin pour un soir.-
Un des combats de la soirée opposait deux légendes du ring soit Frank Blues contre le Rêve de Joliette, Phil Bélanger. Pour ce dernier, il s’agissait de son dernier match en carrière.
« C’est ici que j’ai eu mon baptême du ring il y a maintenant presque 32 ans (en décembre 1986). J’ai maintenant 47 ans, mon dos et mes genoux ne sont plus capables de suivre. L’heure de la retraite a sonné », a déclaré Bélanger en entrevue au Lanauweb, quelques minutes avant de montrer dans l’arène.
Sa rivalité avec Frank Blues est certes un fait saillant que Phil Bélanger n’est pas près d’oublier. « Il y a eu plusieurs combats mémorables entre nous deux dont celui pour souligner le 20e anniversaire de la NCW dans une cage », s’est-t-il remémoré.
Tout au long de sa carrière, Bélanger avait le sens du spectacle et il savait comment animer la foule. Son surnom « Michel Louvain » faisait les délices des amateurs de lutte.
De son côté, Franck Blues, de son vrai nom François Poirier, était aussi très heureux de retrouver ses fans lanaudois.
« C’est toujours spécial de revenir à ses origines. C’est ici que tout a commencé au même moment que mon adversaire de ce soir », a expliqué Blues.
Alors étudiant en secondaire 4, il est vite devenu un favori de la foule grâce notamment à ses spectaculaires cascades et sa proximité avec son public.
« Je lutte maintenant une fois ou deux par année. Je me rappellerai toujours du premier Challenge Mania au Centre Marcel-Bonin. J’avais affronté le défunt Warlock », s’est souvenu François Poirier, maintenant âgé de 48 ans.
Phil Bélanger a mis fin à sa carrière de lutteur sur une note positive en l’emportant sur Frank Blues dans un combat arbitré par la légende Iceman.
Il lutte avec son fils
Par ailleurs, la finale de la soirée, a été un moment bien spécial pour Éric Ferland, alias Syl le Sadique.
En effet, il a fait équipe avec son fils Xavier, âgé de 15 ans. Le duo a remporté une belle victoire sur Mr Cobra et Crazy Bastard dans un match ponctué de plusieurs rebondissements.
« C’est très émouvant d’avoir la chance de se battre avec mon fils. C’est dur à décrire ce que je ressens actuellement », a souligné un Éric Ferland très émotif avant son combat.
Pour le lutteur, qui a commencé sa carrière il y a aussi 32 ans, ce duel avec son fils est un peu comme le passage du flambeau dans sa famille. De plus, la conjointe d’Éric Ferland, Dominique Martel (alias Mercedez) était dans le coin de son amoureux et de son fils à titre de gérante.
« C’est un rêve que je caressais secrètement depuis plusieurs années. Quand je prendrai ma retraite, c’est une page qui va se tourner», a conclu Syl le Sadique.