Les éducatrices en centre de la petite enfance (CPE) et les responsables en services de garde en milieu familial (RSG) membres de la CSN étaient plus d’une trentaine rassemblées hier devant le bureau coordonnateur-CPE Aux portes du matin pour manifester contre la mauvaise gestion de la direction générale en place.
L’action qui visait à conscientiser les parents membres du conseil d’administration de la gravité de la situation et de leur demander d’agir le plus rapidement possible dans l’intérêt des enfants.
Parmi les reproches adressés à la direction générale actuelle citons notamment : de multiples lacunes administratives dont la perte de documents, la concentration des pouvoirs et des responsabilités de gestion, l’irrespect des ratios enfants-éducatrice, mauvaise gestion des ressources financières de l’organisme, multiplication des postes administratifs au détriment des services directement donnés aux enfants, manque de transparence auprès des travailleuses et des parents utilisateurs et instrumentalisation du Conseil d’administration.
« Face à tant de problèmes menaçant directement la qualité des services aux enfants, nous n’avions pas le choix de dénoncer la situation » témoigne Lili Tremblay, présidente du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière (CPE-CSN).
Photo courtoisie
Plusieurs tentatives de discussions avec la direction générale ont été entamées en vain par les syndicats pour tenter de corriger les multiples problématiques pour le bien des enfants. Comme l’explique Martine Rondeau, présidente du Syndicat des travailleuses de garde en milieu familial Aux portes du matin (RSG-CSN) : « La direction générale actuelle vit dans le déni de la réalité.
Elle (la directrice générale) refuse toute forme de dialogue autant avec nous (les RSG) qu’avec les éducatrices et ses propres directrices adjointes. » Les syndicats ont déjà sollicité l’intervention du ministère dans le dossier.
« Ça demeure déplorable de devoir sortir comme ça pour défendre l’intérêt des toutpetits » déplore Luc Tremblay, vice-président du Conseil central de Lanaudière et luimême éducateur en CPE.
« Depuis les compressions dans le réseau des services de garde, certaines directions de bureaux coordonnateurs ont choisi d’appliquer les restrictions budgétaires imposées par le gouvernement dans les services aux enfants sans toucher à la portion administrative de leur budget.
On ne peut pas tolérer une telle situation et nous nous devons d’agir pour le bien des enfants » précise Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière-CSN.
Conséquemment, les syndicats des RSG et des CPE Aux portes du matin ainsi que le Conseil central de Lanaudière-CSN s’engagent à communiquer avec les parents utilisateurs du service de garde en installation et en milieu familial afin de les informer de la situation.
Les syndicats et le conseil central s’engagent également à entreprendre les démarches politiques nécessaires auprès du ministère de la Famille et des élu-es locaux jusqu’à la résolution complète des problématiques de gestion.
À propos du Conseil central de Lanaudière-CSN
Le Conseil central de Lanaudière-CSN représente près de 12 000 travailleuses et travailleurs répartis dans plus de 83 syndicats sur son territoire.