Un ancien résident de Joliette, qui se faisait passer pour une fille, aurait eu des conversations de nature sexuelle avec des personnes d’âge mineur sur internet.
Maxime Fortin, 26 ans, maintenant de Saint-Philippe, a plaidé coupable, le 20 septembre dernier, devant la juge Dominique Larochelle, à des accusations de possession de pornographie juvénile, de distribution de pornographie juvénile, de production de pornographie juvénile (2 chefs) et de leurre. Les infractions se sont déroulées entre le 5 octobre 2014 et le 8 novembre 2017 à Joliette.
Selon le résumé des faits présenté devant le tribunal, l’enquête a débuté en mars 2017, lorsque l’entreprise Microsfoft-SBO (Skype) dénonce au centre d’exploitation des enfants, un nom d’utilisateur pour avoir rendu disponible un fichier de pornographie juvénile. La dénonciation est ensuite transférée au Centre national canadien contre l’exploitation des enfants puisque l’adresse IP correspondant à la dénonciation est au Canada.
Après des recherches sur cette adresse IP, on constate que le fournisseur internet est Vidéotron et la géolocalisation approximative se situe à l’Assomption. Rapidement, le dossier est transféré à la Sûreté du Québec. Un policier en prend charge et visionne le fichier qui a été téléversé via Skype. Il s’agit d’une photographie d’une fillette âgée d’environ 10 ans couchée sur le dos qui se fait sodomiser par un homme adulte en érection.
Au cours des semaines suivantes, en juillet, la police reçoit dix nouvelles dénonciations concernant un autre nom d’utilisateur. En octobre 2017, une nouvelle dénonciation concernant la même adresse IP est faite par Microsfoft-SBO. Il s’agit d’une image de pornographie juvénile.
Après certaines vérifications, un mandat de perquisition est émis pour un logement de la rue Piette à Joliette. Sur place, les policiers ont saisi un ordinateur portable et une tablette. Maxime Fortin a été arrêté à cet endroit
L’analyse préliminaire de ses items ont permis de retrouver de la pornographie juvénile, de la production écrite de pornographie juvénile et des messages comportant du leurre. Grâce à un logiciel, les analyses ont retracé les trois comptes Skype correspondant aux trois comptes qui ont été dénoncés.
Via ces trois pseudonymes, l’accusé a eu plus de 2000 conversations avec autant d’interlocuteurs. À la lumière des analyses policières, approximativement 50% d’entre-elles permettent d’établir la preuve sur les chefs d’accusation.
Plusieurs de ces conversations ont un contenu de nature sexuelle explicite qui préconisent ou conseille une activité sexuelle avec une personne âgée de moins de 18 ans et/ou décrivent des activités sexuelles avec une personne âgée de moins de 18 ans. Dans plusieurs de ces conversations, Maxime Fortin s’est fait passer pour une jeune fille âgée entre 12 et 17 ans ou sa jeune sœur de 15 ans.
À la suite de son arrestation, l’accusé a reconnu être un des utilisateurs cité dans les dénonciations. Il a aussi mentionné aux policiers qu’il consommait de la pornographie juvénile depuis 2-3 ans. Il a aussi confirmé avoir reçu des photos de pornographie juvénile et qu’il en a distribué également.
Maxime Fortin, qui demeure en liberté sous caution, reviendra en cour le 22 février prochain pour les plaidoiries sur la peine.
D’ici là, un rapport présentenciel sera préparé par un agent de probation et l’accusé devra se soumettre à une évaluation sexologique.