Cela dit, le CODDL, tient à dénoncer la répartition inéquitable des sommes entre les organismes de défense collectiv e des droits. En effet, le ministère a choisi d’aller à l’encontre des propositions du milieu communautaire et de répartir les sommes selon un taux fixe. Cela a pour effet d’avantager les orga nismes qui reçoivent déjà des sommes i mportantes tout en maintenant les organismes les m oins bien financés dans la précarité. Ainsi, un organisme qui reçoit actuellement un financem ent de 30 000 $ se voit octroyé à pein e plus de 3 000 $ supplémentaires. En contreparti e un organisme financé à hauteur de 100 000 $ recevra une augmentation de plus de 10 000 $. Cette situation cristallise les inégalités entre les groupes, comme le mentionne Amélie Pelland : «Action-Logement Lanaudière accueille favorablement cette annonce de rehaussement et d’indexation du financement. Toutefois, ce n’est pas parce qu’un groupe a un financement actuel à la mission globale moins élevé qu’il a moins de besoins. À Action-Logement Lan audière nous aurions préféré une répartition fondée sur une analyse personnalisée des besoins des groupes plutôt que d’un taux fixe. »
Une telle répartition des sommes ne permet pas aux organismes moins financés de consolider leur mission, ni de la développ er. De même que les sommes de 2.2M$ distribuées par le Secrétariat à l’action commun autaire autonome et aux initiatives s ociales sont bien insuffisantes. Nous sommes bien loin du 40M$ nécessaire pour sortir les organismes de la précarité ou des exigences des fondations philanthropiques qui brimen t leur autonomie. Finalement, Sarah Girard du M ouvement d’éducation populaire autono me de Lanaudière rappelle que l’augmentation des coûts de fonctionnement dépasse souvent le 1% d’indexation promis. Ainsi, il y a toujours un m anque à gagner à ce niveau.