Négociations dans les centres de la petite enfance: les travailleuses des CPE de Lanaudière affichent leurs couleurs

Courtoisie

Environ 400 travailleuses œuvrant dans plus de 22 installations de centres de la petite enfance (CPE) de la région de Lanaudière étaient en moyen de pression le 12 octobre. Elles ont en effet entrepris de décorer leur CPE aux couleurs de leurs revendications pour sensibiliser les parents, mais surtout pour interpeler les employeurs et le gouvernement au fait qu’elles sont toujours sans convention collective depuis 30 mois, soit depuis le 31 mars 2015.

« En décorant leur CPE, affirme Lili Tremblay, présidente du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN, les travailleuses veulent que la partie patronale comprenne l’urgence d’obtenir rapidement un règlement satisfaisant de leur convention collective. Elles se battent ni plus ni moins pour maintenir la qualité des services offerts aux enfants et elles n’accepteront jamais de diminuer leurs conditions de travail qui y sont intimement liées. La partie patronale doit dès lors en convenir. »

Pas moins d’une trentaine de séances de négociation amorcées à l’automne 2016 ont permis jusqu’ici de régler les matières dites non pécuniaires. Rappelons qu’en septembre dernier, environ 11 000 travailleuses membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ont voté partout au Québec à 94 % pour un mandat de grève de six jours au moment opportun, notamment en raison des reculs souhaités par la partie patronale.

Depuis, trois séances de négociation ont eu lieu et deux autres sont prévues les 24 et 25 octobre à Montréal. Parmi les enjeux figurent la protection de la qualité éducative et le soutien aux enfants ayant des besoins particuliers effectués par des éducatrices et des éducatrices spécialisées, la participation des travailleuses au conseil d’administration et à l’assemblée générale du CPE, les salaires, le régime de retraite, l’assurance collective et les disparités régionales.

« Le gouvernement et les associations d’employeurs doivent profiter du répit d’ici la reprise des discussions le 24 octobre pour obtenir tous les mandats nécessaires du Conseil du trésor et ainsi en arriver à une entente rapidement. Et que l’on ne nous dise pas que le gouvernement n’a pas d’argent, lui qui dispose d’un surplus budgétaire de 4,5 milliards de dollars pour la seule année 2016-2017 engendrés par des coupes draconiennes dans les services publics, notamment dans les services de garde éducatifs que sont les CPE » ajoute Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière‑CSN.

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