90 jours de prison pour une agression sexuelle commise il y a 37 ans

Photo d'archives de Guy Latour

Un ancien résident de la région de Lanaudière, qui a reconnu avoir commis une agression sexuelle, il y a 37 ans, a reçu sa peine, le 8 janvier.

L’homme qu’on ne peut nommer, afin de protéger l’identité de la victime, avait plaidé coupable, en juillet 2020, à des chefs de grossière indécence et d’agression sexuelle.

Le juge François Landry a condamné l’accusé, âgé de plus de 70 ans,  à une peine de 90 jours discontinue.  Rappelons que la Couronne et la Défense avait demandé la confection d’un rapport présentenciel et d’une évaluation sexologique.

Les infractions ont eu lieu Crabtree à l’endroit d’une jeune fille qui était âgée de 12 ans à l’époque. Selon les faits révélés devant le tribunal, l’accusé est revenu à la maison vers minuit, ce soir-là. Il était alors sous l’influence de l’alcool. Il a offert un verre de crème de menthe à la victime. Celle-ci s’est sentie étourdie et avait mal au cœur à cause de l’alcool.

L’accusé a alors proposé d’aller prendre de l’air et d’aller se baigner dans la rivière. C’est alors que le septuagénaire est allé à la salle de bain et en revenant, il était nu. Selon la version de l’accusé, il portait une serviette autour de la taille et qu’il s’est dévêtu  que pour aller se baigner, une fois à l’extérieur.

Par la suite, l’accusé s’est assis derrière la fillette sur les marches de l’escalier menant à la rivière. La fillette sentait le pénis de l’accusé en érection contre son dos. L’accusé ne se rappelle pas avoir eu d’érection, puisqu’il avait très froid et se sentait en hypothermie.

L’accusé a caressé les épaules et le vagin de la victime, mais sans pénétration.  Il ne se rappelle pas d’avoir touché avec ses mains les seins de la fillette. Il admet toutefois, que si la victime le dit, ça doit être vrai. Elle se rappelle  qu’il l’a ensuite soulevé pour l’assoir sur lui. Elle se souvient d’avoir eu également un baiser (pour l’accusé, c’est possible mais pas sur les lèvres).

La victime a porté plainte en septembre 2018. L’accusé s’est présenté de lui-même au poste de police, le 10 décembre 2019, et a été mis en état d’arrestation ce jour-là.

L’accusé a fait une déclaration aux policiers en disant qu’à l’époque des infractions, il vivait une période difficile. Sa femme était hospitalisée pour un cancer du sein. Il était en dépression profonde et en a fait plusieurs au cours de sa vie. Il regrette beaucoup l’évènement.

En plus de la peine de prison, l’accusé devra se soumettre à une probation de deux ans.