Un jeune homme de 24 ans passera les 78 prochains mois dans un pénitencier pour avoir été à l’origine d’une invasion à domicile, à Chertsey, en février 2016.
Alors qu’il devait subir son procès, d’une durée de trois jours, le 24 juillet, au palais de justice de Joliette, Jonathan Pitre a plaidé coupable à dix chefs d’accusation.
Il a reconnu s’être introduit par effraction dans une maison d’habitation dans le but de commettre des voies de fait causant des lésions, de déguisement, de possession d’arme dans le but de commettre une infraction, de fuite, de possession d’arme prohibée soit un poing américain ainsi que de possession d’arme prohibée alors qu’il lui était interdit d’en posséder.
Le 17 février 2016, vers 21h00, Pitre, en compagnie de deux autres individus, soit Louis-Philippe Dupont, 39 ans, de Saint-Félix-de-Valois, ainsi que Jean-Pierre Talbot, 49 ans, de Saint-Gabriel-de-Brandon, se sont présentés dans une résidence de la rue de l’Église à Chertsey.
C’est alors que Pitre aurait brisé une vitre de la résidence avant de s’y introduire. Mais il a été surpris par la résidente des lieux, une dame de 77 ans. L’accusé a poussé la dame qui est tombée dans les escaliers de sa résidence, s’infligeant de légères blessures.
Les trois suspects ont pris la fuite sans qu’aucun objet ne soit volé. Selon l’enquête de la sûreté du Québec, les individus se seraient trompés d’endroit car ils voulaient voler une plantation de cannabis.
À la suite d’une vaste opération de ratissage, les trois individus ont été arrêtés dans le secteur de Saint-Félix-de-Valois, grâce à la vigilance d’un citoyen.
Il frappe son complice!
À la suite de son arrestation, Jonathan Pitre a endommagé la cellule, dans laquelle il était détenu en attendant sa comparution, du poste de la Sûreté du Québec à Rawdon. Il a plaidé coupable à un chef de méfait de moins de 5000$ pour ce geste.
De plus, les complices de Pitre ont fourni une déclaration incriminante aux policiers, ce qui n’a pas plu à l’instigateur de cette invasion à domicile. Jonathan Pitre s’en est pris violemment à Jean-Pierre Talbot dans le sous-sol du palais de justice de Joliette, après avoir été formellement accusé le 18 février 2016. Il l’a rué de coups de poing et de coups de pied, commettant des voies de fait causant des lésions corporelles.
À cette date, jusqu’au 30 décembre 2016, Pitre a aussi agi de manière à provoquer la peur chez une personne associée au système judiciaire en vue de lui nuire dans l’exercice de ses fonctions. Jonathan Pitre a plaidé coupable à ces deux chefs ainsi qu’à un chef de liberté illégale.
Le juge Normand Bonin a entériné la suggestion commune de 78 mois de pénitencier, faite par la Couronne (Me Valérie Michaud) et la Défense (Me Cynthia Chénier). Il a cependant retranché
486 jours de détention provisoire, ce qui signifie que Pitre devra purger cinq ans à compter de ce jour.
Pour ce qui est de Louis-Philippe Dupont et Jean-Pierre Talbot, ceux-ci ont aussi plaidé coupable à certaines accusations, et ont été condamné à des peines de deux ans (Dupont) et 1005 jours (Talbot).